Validé par les cardiologues : le test de marche de 6 minutes est le plus efficace pour savoir si le coeur va mal
Il permet de déceler très tôt une altération cardiaque.

Prendre soin de son cœur est essentiel car il est le moteur de l'organisme. Pourtant, une insuffisance cardiaque - lorsque le cœur peine à pomper suffisamment de sang - peut parfois s'installer et évoluer silencieusement, sans symptômes évidents au départ. C'est pourquoi les médecins, en particulier les cardiologues, ont besoin d'outils fiables et objectifs pour détecter précocement une dégradation de la fonction cardiaque, bien avant de sévères conséquences.
Historiquement, les cardiologues utilisent la classification NYHA (New York Heart Association) de 1928 pour déterminer si un cœur va bien ou mal, mais elle a l'inconvénient de reposer sur l'interprétation subjective des symptômes rapportés par le patient, ce qui manque de fiabilité et de pertinence. Dans une étude à paraître en novembre 2025 dans The American Journal of Cardiology, des cardiologues canadiens ont validé une méthode plus concrète et plus objectif, permettant de déceler une altération du cœur. Ils l'appellent le "Test de Marche de 6 Minutes" (ou TM6) : c'est une épreuve physique où l'on demande au patient de parcourir la plus grande distance possible en 6 minutes sur un tapis de marche à plat.
Si le patient arrive à marcher une grande distance, c'est bon signe : cela montre que son cœur fonctionne bien. Par contre, s'il ne peut parcourir qu'une faible distance, c'est un signal d'alarme : son cœur a du mal. L'étude ne donne pas de seuils de distance précis pour définir l'état du cœur. Néanmoins, il existe des repères basés sur d'autres travaux de recherche : une distance inférieure à 300 mètres est un seuil couramment cité en cardiologie. Cela peut indiquer que l'insuffisance cardiaque est sérieuse et que la capacité du patient à fonctionner est fortement limitée. Une distance supérieure à 420 mètres traduit en revanche une bonne capacité fonctionnelle.
Grâce à ce test, 45 % des participants de l'étude ont été considérés comme plus malades que les cardiologues ne le pensaient au départ. Leur prise en charge a pu rapidement être ajustée et leur risque cardiaque réduit. Au-delà des tests, quelques règles d'or permettent de prévenir les problèmes cardiaques : une alimentation équilibrée (riche en fruits et légumes, pauvre en graisses saturées et en sel), une activité physique régulière (marche rapide, natation) et, bien sûr, limiter les facteurs de risque (tabac, alcool, hypertension, diabète...).