CARTE. Le cancer est plus mortel dans cette région qu'ailleurs : les habitants appelés à la vigilance

La mortalité y est 17% plus élevée que la moyenne nationale.

CARTE. Le cancer est plus mortel dans cette région qu'ailleurs : les habitants appelés à la vigilance
© DREES

D'après les données publiées le 8 juillet par la DREES, le CépiDc-Inserm et Santé publique France, la France compte près de 640 000 décès par an. Les cancers sont les premiers responsables, devant les maladies cardio-neurovasculaires, aussi bien chez les hommes que chez les femmes. Ils sont à l'origine de 27% des décès (environ 172 000 personnes). Même si une tendance globale à la baisse se dessine, certains types de cancers progressent toujours, notamment ceux du pancréas (en constante augmentation), des poumons, des bronches et de la trachée chez les femmes.

L'étude des analystes français met en lumière d'importantes disparités géographiques. Selon leurs observations, le risque de décéder des suites d'un cancer varie selon les régions. En Guyane et à Mayotte, c'est surtout vrai pour les cancers de l'estomac, de la prostate et de l'utérus. En Corse, c'est le cancer du poumon qui se distingue avec une mortalité 24% plus élevée que la moyenne nationale. En Normandie, la mortalité en cas de cancer est 10% plus élevée qu'au niveau national, surtout pour les tumeurs du foie, du côlon, de la prostate et du sein. En Bretagne, c'est la mortalité par mélanome (cancer de la peau) qui est la plus élevée.

Causes de décès en France en 2023
Causes de décès en France en 2023 © DREES

Dans les régions Centre-Val de Loire, Grand-Est et Nouvelle-Aquitaine, la mortalité des suites d'un cancer du sang, du cerveau ou du rein est plus élevée qu'ailleurs. Mais la région qui paie le plus lourd tribut est sans conteste les Hauts-de-France. La mortalité par cancer y est 17% plus élevée que la moyenne nationale. Et les taux de mortalité dépassent de plus de 20% le niveau national pour des cancers fréquents comme celui du côlon, du foie, du sein, de la prostate, et des cancers plus rares : lèvre et cavité buccale, oesophage, vessie.

• Taux de mortalité départementaux, pour les décès dus aux cancers
Taux de mortalité départementaux, pour les décès dus aux cancers © DREES

En cause : des facteurs de risque plus présents que dans d'autres régions comme le tabac, l'alcool, la précarité, et un accès à la prévention et aux soins parfois inégal. Or, selon Santé publique France, près de 40% des cancers sont attribuables à des facteurs de risque modifiables. Les habitants de cette région peuvent donc réduire leur risque de cancer en améliorant leur hygiène de vie.

Renforcer la prévention, améliorer l'accès au dépistage organisé et garantir des parcours de soins rapides restent des priorités absolues pour espérer réduire ces inégalités régionales et améliorer la santé de ces populations.