CARTE. Le nombre d'AVC explose dans cette région, les habitants en danger
"Seul 1 Français sur 10 présente une santé cardio-neuro-vasculaire idéale", alerte la Directrice de Santé publique France.

Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) font partie des maladies cardiovasculaires les plus fréquentes en France. Chaque année, plus de 120 000 hospitalisations et 30 000 décès sont attribués aux AVC. Pourtant, leur répartition sur le territoire n'est pas homogène et certaines régions sont plus touchées que d'autres. Pour mieux comprendre ces disparités, Santé publique France a dressé un état des lieux de la santé cardiovasculaire par région, en s'appuyant sur les données d'hospitalisation, de prévalence et de mortalité.
Plusieurs éléments peuvent expliquer ces fortes disparités régionales en matière d'AVC : des facteurs de risque plus fréquents comme l'hypertension artérielle, le diabète, l'obésité ou un cholestérol élevé ; une alimentation plus riche en sel et en sucres, un manque d'activité physique, une consommation de tabac et d'alcool plus importante... À cela s'ajoute un accès plus limité à la prévention, aux soins précoces et à un suivi médical régulier. Des facteurs génétiques et environnementaux peuvent aussi jouer un rôle, certaines populations étant davantage exposées à des pathologies métaboliques.
Parmi toutes les régions françaises, en juin 2025, La Réunion est celle qui enregistre les taux d'AVC les plus élevés, que ce soit en termes d'hospitalisations, de prévalence ou de mortalité (384 cas pour 100 000 habitants contre 231 pour la moyenne nationale). En France métropolitaine, c'est la Bretagne qui comptabilise le plus d'AVC, avec une incidence supérieure à la moyenne nationale (259 cas d'AVC pour 100 000 habitants). Environ 7600 patients sont hospitalisés pour un AVC en Bretagne chaque année, dont 80% d'origine ischémique (la forme la plus fréquente) et 20% d'origine hémorragique. Le département des Côtes d'Armor est le plus touché par les AVC en Bretagne.
"Aujourd'hui, seul un Français sur dix présente une santé cardio-neuro-vasculaire idéale", alerte le Dr Caroline Semaille, Directrice générale de Santé publique France. Un constat alarmant qui rappelle l'importance de la prévention au quotidien. Pour réduire son risque d'AVC, plusieurs gestes simples peuvent faire la différence : adopter une alimentation équilibrée, riche en fruits, légumes, fibres, et pauvre en sel, en sucres ajoutés et en graisses saturées est essentiel.
L'activité physique régulière, même modérée, aide à maintenir une bonne santé cardiovasculaire. Il est aussi important de surveiller sa tension artérielle, son taux de cholestérol et sa glycémie, en particulier en cas d'antécédents familiaux. Arrêter le tabac et limiter l'alcool figurent parmi les leviers les plus efficaces de prévention.