Des études le prouvent : les personnes nées en mai ont plus de risques d'avoir cette maladie

Notre mois de naissance en dit long sur nous. Il aurait un impact sur notre tempérament, nos traits de caractère, notre parcours scolaire ou professionnel, mais aussi sur notre santé. Ce lien surprenant, loin des croyances astrologiques, est aujourd'hui étayé par plusieurs études scientifiques qui ont mis en évidence des corrélations statistiques entre la période de naissance et le risque de développer certaines maladies.

Selon les auteurs d'une étude publiée dans le prestigieux British Medical Journal (BMJ), un sur-risque de maladie est observée chez les personnes nées en mai, en lien avec des facteurs environnementaux saisonniers. En cause, une faible exposition au soleil pendant les derniers mois de la grossesse — typique des grossesses d'hiver aboutissant à des naissances printanières — qui pourrait entraîner une carence maternelle en vitamine D, essentielle au bon développement du système immunitaire du fœtus.

Les chercheurs du département de biostatistique de l'Université du Michigan ont analysé les données de santé et les prédispositions génétiques de 30 000 patients vivant dans l'hémisphère nord (Canada, Angleterre, Ecosse...). Les volontaires nés en mai étaient plus susceptibles d'avoir une sclérose en plaques par rapport aux personnes nées les autres mois. Ce lien est d'autant plus plausible que d'autres études ont montré que des niveaux chroniquement faibles de vitamine D augmentent significativement le risque de développer la sclérose en plaques. À l'inverse, les personnes nées en novembre, dont les derniers mois de gestation se sont déroulés durant des périodes plus ensoleillées (février à octobre), bénéficiaient d'une exposition prénatale plus favorable, avec des taux de vitamine D plus élevés chez la mère et un risque plus faible de SEP.

Les chercheurs tiennent à rassurer le grand public : il ne s'agit ici que d'associations statistiques qui nécessitent d'autres travaux de recherches pour être validés. Il est donc recommandé de ne pas se baser sur le mois de naissance pour évaluer les risques de santé, mais plutôt de consulter des professionnels de la santé et de considérer des facteurs médicaux établis.