Ce symptôme avant 65 ans peut révéler un début de Parkinson
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Ce symptôme avant 65 ans peut révéler un début de Parkinson

La maladie est très insidieuse au début...

En France, 25 000 nouveaux cas de maladie de Parkinson sont déclarés chaque année. Une incidence qui va continuer d'augmenter dans les prochaines années d'après l'association France Parkinson. "C'est une maladie liée à l'âge, mais ce n'est pas une maladie de la personne âgée", nous précise d'emblée le Pr Kathy Dujardin, neuropsychologue et Présidente du Conseil Sciences Humaines et Sociales de France Parkinson. "Des études ont montré que le processus dégénératif débute 10 à 15 ans avant le début des symptômes". C'est aux alentours de 60 ans que les premiers symptômes surviendraient, de manière insidieuse, alors même que le patient est toujours en activité professionnelle.

La maladie de Parkinson est associée à des symptômes moteurs comme une lenteur dans la réalisation des mouvements, des raideurs et/ou un tremblement de repos. Il existe aussi de nombreux symptômes non moteurs qui représentent la face cachée de la maladie de Parkinson et qui sont parfois difficiles à reconnaitre. "Il n'y a pas une mais des maladies de Parkinson", commente le Pr Dujardin. Au début, les signes n'alertent pas tout de suite.

Notre interlocutrice nous explique ainsi qu' "un des symptômes connu pour être un prémice de la maladie, est la perte d'odorat".  S'ajoutent à cela des troubles du sommeil, mais pas n'importe lesquels : "On parle surtout de sommeil agité avec des mouvements brusques, du fait de parler, de crier pendant le sommeil et de faire des cauchemars assez effrayants. Ces symptômes peuvent arriver à tout le monde, mais quand c'est récurrent, cela doit alerter et un suivi médical est préférable." Parmi les autres signes non moteurs pouvant précéder le diagnostic de la maladie de Parkinson : la baisse de moral, la perte de plaisir, une fatigue anormale qui ne passe pas (asthénie), et des douleurs articulaires notamment aux épaules.

Généralement, ces symptômes entrainent une errance de diagnostic. Les personnes atteintes de symptômes dépressifs par exemple, sont rares à aller consulter, "quand elles le font, elles vont recevoir des antidépresseurs et ça ne va pas aller mieux" constate la neuropsychologue. "C'est seulement quand les troubles moteurs apparaissent qu'on se rend compte que c'était la maladie de Parkinson." L'experte insiste sur l'aspect hétérogène de la maladie : tous les patients ne développent pas les mêmes symptômes. "Il y a des patients chez qui se sont essentiellement les symptômes moteurs qui vont dominer, alors que d'autres seront plus invalidés par les troubles non moteurs. L'impact sur la qualité de vie sera très différent car actuellement, les traitements symptomatiques soulagent essentiellement les symptômes moteurs et il est plus difficile d'agir sur les symptômes non moteurs."