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Virus Mpox en France : cas en septembre, quels symptômes ?

14 nouveaux cas du virus Mpox ont été enregistrés en une semaine, prévient Santé Publique France.

La diffusion du virus Mpox est surveillée de très près en France. Dans un communiqué du 14 août, le directeur de l'OMS annonçait la circulation d'une souche virulente du virus de la variole du singe ou "Monkeypox" ou encore "Mpox" et déclenchait une "Urgence de santé publique de portée internationale" face à l'émergence d'un nouveau clade (clade 1b) en Afrique. Un premier cas a été confirmé en Europe, en Suède. Le système de santé français est en "état de vigilance maximale" a informé Brigitte Autran, présidente du Covars, le 17 août sur France Inter.

"Nous nous tenons prêts à faire face à tous les scénarios et à tous les risques"

"Nous nous tenons prêts à faire face à tous les scénarios et à tous les risques" a ajouté Gabriel Attal sur le réseau social X le 20 août avant d'annoncer que "232 sites de vaccination sont d'ores et déjà ouverts à travers le territoire. Et de nombreux autres seront disponibles".

De quoi s'agit-il ? Quels risques en France à date ?

Le virus Mpox est un virus à ADN du genre Orthopoxvirus de la famille des Poxviridés. Ce virus se transmet de l'animal à l'homme. On parle de variole du "singe" car le virus a été découvert en 1958 chez des singes de laboratoire à Copenhague mais "c'est une erreur de dire cela car c'est plutôt un virus hébergé par des rongeurs comme les écureuils et les gros rats d'Afrique comme le rat de Gambie" nous expliquait le Pr Jeanne Brugère-Picoux lors d'une précédente interview. Le premier cas humain a été enregistré en 1970 dans la République démocratique du Congo. Il existe deux souches du virus Mpox :

  1. la souche Congo ou souche d'Afrique centrale (la plus virulente) nommée "Clade 1" (le nouveau clade 1b en fait partie)
  2. la souche d'Afrique occidentale (moins virulente) nommée "Clade 2"

La France a fait face à une épidémie de variole du singe de Clade 2 en 2022. "Les autorités sanitaires disposent, depuis l'épidémie de 2022, d'une stratégie de réponse face à une épidémie de Mpox, en termes de surveillance, prévention, diagnostic rapide, prise en charge des cas et des contacts, et vaccination" affirme Santé Publique France. Brigitte Autran a confirmé que la France est "équipée pour faire face à cette (nouvelle) épidémie avec des vaccins qui vont fonctionner". Le Mpox est très contagieux et impose un isolement de 3 semaines dès la confirmation de sa détection. Le sous-type 1b est réputé plus létal et transmissible. A date, "le risque d'infection par un virus Mpox de clade I pour la population européenne est considéré comme faible" rappelle Santé Publique France. Pour l'instant, en France, aucune contamination par le clade I n'a été recensée. Dans le bulletin du 3 septembre, Santé Publique France rapporte un total de 143 cas de mpox depuis le 1er janvier 2024, dont 14 sur les 7 derniers jours. "Seuls des virus Monkeypox de clade II ont été détectés". Les cas déclarés concernent tous des adultes, 140 hommes et 3 femmes.

 Nombre de cas de mpox par mois en France
Nombre de cas de mpox par mois en France © Santé Publique France

Environ 2 semaines d'incubation avant les premiers boutons

Le virus Mpox se transmet par les gouttelettes respiratoires d'un malade (postillon, éternuement à moins de 2 mètres pendant au moins 3 heures), contact direct de la peau, contact avec les muqueuses (bouche, sexe, anus), contact avec les boutons ou les croûtes et par les rapports sexuels, avec ou sans pénétration. Les premiers symptômes surviennent après une période d'incubation comprise entre 5 et 21 jours (le plus souvent une à deux semaines). Après une forte fièvre et un état fébrile (maux de tête, douleurs musculaires...), la personne présente des boutons qui peuvent faire penser à ceux de la varicelle (avec liquide à l'intérieur) mais qui sortent en une seule poussée. En cas de doute, contacter le médecin traitant. Il pourra demander la réalisation d'un test PCR pour confirmer la contamination par Mpox. La maladie est généralement spontanément résolutive mais des complications peuvent imposer une hospitalisation (entre 5 et 10% des cas). 

Les autorités sanitaires françaises ont mis en place un accueil téléphonique "Monkeypox info service" pour répondre aux questions suscitées par le virus. Il est ouvert tous les jours de 8h à 23h, au numéro vert 0 801 90 80 69 (appel et services gratuits, anonyme et confidentiel).