Ce super aliment méconnu pour prévenir le cancer colorectal
Des chercheurs ont découvert que manger des haricots tous les jours pouvait améliorer le microbiote intestinal.
Les légumineuses sont bonnes pour la santé, particulièrement les haricots blancs selon des chercheurs de l'Université du Texas. Grâce à leur richesse en prébiotiques, ces haricots auraient un impact positif sur la santé intestinale et la prévention du cancer colorectal. Pour leur étude, dont les résultats ont été publiés dans The Lancet en novembre 2023, les chercheurs ont suivi 55 hommes et femmes obèses (IMC supérieur à 30 ou tour de taille ≥ 102 cm chez les hommes et ≥ 88 cm chez les femmes) ayant des antécédents de lésions intestinales (cancer colorectal et/ou polypes précancéreux à haut risque d'évoluer en cancer), pendant 16 semaines. Une partie des volontaires a ajouté une tasse de haricots blancs par jour, soit l'équivalent de 250 g environ, à son alimentation ; l'autre a gardé son alimentation habituelle. Les haricots étaient bio, en conserve et cuits sous pression. Toutes les quatre semaines, les participants ont fourni des échantillons de selles et de sang à jeun pour évaluer les modifications de leur microbiote intestinal ainsi que des métabolites et des marqueurs du cancer.
Ils améliorent le microbiote intestinal
Au terme du suivi : les participants qui ajoutaient quotidiennement une tasse de haricots blancs à leurs repas ont constaté des changements positifs dans leur microbiote intestinal, associés à la prévention du cancer et à l'amélioration des résultats de leur traitement. Parmi ces changements :
- l'augmentation de bactéries bénéfiques au côlon,
- la diminution de bactéries pathogènes
- la présence de protéines renforçant le système immunitaire
- la diminution de la cytokine, liée à l'activité de nécrose tumorale et de la mort cellulaire.
"Les haricots ne semblent pas provoquer d'inflammation intestinale ni avoir d'impact sérieux sur les habitudes intestinales, ce qui est crucial pour les survivants et les patients atteints de cancer colorectal", a déclaré le Pr Carrie Daniel-MacDougall, épidémiologiste et auteure de l'étude. Des ballonnements/flatulences légers à modérés et/ou des modifications des habitudes intestinales (constipation/selles molles) ont été signalés chez un tiers des participants mais aucun effet secondaire grave (inflammation intestinale par exemple) n'a été rapporté.
"Une fois que les participants ont arrêté de manger des haricots, les effets se sont rapidement estompés"
"Cependant, une fois que les participants ont arrêté de manger des haricots, les effets positifs se sont rapidement estompés, soulignant la nécessité d'éduquer les patients sur la manière de maintenir des habitudes saines." Les chercheurs ont indiqué se concentrer désormais sur une plus grande variété d'aliments prébiotiques et sur la manière dont les modifications du microbiome affectent les patients sous immunothérapie.