Décès du Pr Montagnier : autisme, VIH, causes de la mort
Le Pr Luc Montagnier, célèbre scientifique, est décédé le 8 février 2022 à Neuilly. Ce biologiste était un membre de l'Institut Pasteur, du CNRS et a obtenu le Prix Nobel de Médecine en 2008, pour ses travaux sur la découverte du VIH. Qui était-il et quelles sont ses autres découvertes ? Biographie.
[Mis à jour le 11 février 2022 à 9h59] Le Professeur Luc Montagnier est décédé à l'âge de 89 ans mardi 8 février 2022 à l'hôpital américain de Neuilly, confirment conjointement Libération et Le Parisien, après avoir consulté le certificat de décès fourni par la mairie de Neuilly. Jeudi 10 février au soir, l'Elysée a publié un communiqué rendant hommage au "pionnier français de la recherche médicale en virologie, prix Nobel de médecine en 2008 pour sa contribution à la découverte du virus du Sida". Qui était ce scientifique ? Qu'avait-il découvert ? Portrait.
De quoi est mort le Pr Luc Montagnier ?
Pour le moment, aucune mention des causes du décès du Pr Luc Montagnier n'a été faite dans les médias. Dans un communiqué publié par l'Elysée le 10 février 2022, "le Président de la République salue la contribution majeure de Luc Montagnier à la lutte contre le Sida, qui reste l'un des grands défis médicaux et scientifiques du XXIe siècle. Il adresse toutes ses condoléances à sa famille et à ses proches".
Biographie : qui était le Pr Luc Montagnier ?
Né le 18 août 1932 à Chabris (Indre) en France, le Pr Luc Montagnier était un biologiste et virologue français, professeur à l'Institut Pasteur, où il a dirigé l'unité d'oncologie virale de 1972 à 2009. Ses recherches ont notamment porté sur l'interféron et son rôle dans l'expression génétique des virus. Il était par ailleurs membre du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), dont il deviendra, plus tard, directeur émérite de recherche. Il était également membre de l'Académie des sciences et membre de l'Académie nationale de médecine.
Quelles sont les découvertes du Pr Luc Montagnier ?
Le Pr Luc Montagnier a obtenu le prix Nobel de médecine en 2008, avec la Pr Françoise Barré-Sinoussi, pour leurs travaux sur la découverte, en 1983, du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) responsable du syndrome du SIDA. Il a dirigé, sous l'égide de l'Unesco, la Fondation mondiale recherche et prévention sida, qui a monté des centres de recherche en Afrique. Depuis la fin des années 2000, le scientifique a multiplié les prises de paroles et de positions, défendant plusieurs théories notamment sur la mémoire de l'eau (de Jacques Benveniste) de la téléportation de l'ADN et s'est également positionné contre la vaccination, dont les dires ont fait l'objet de nombreuses controverses. Il aurait également affirmé que le traitement des personnes atteintes d'autisme, qui aurait "une origine bactérienne" selon lui pourrait se faire via des antibiotiques. Par ailleurs, il travaillait sur de nouvelles méthodes de détection de certaines infections, dont la maladie de Lyme, mais aussi sur certaines maladies chroniques comme la maladie d'Alzheimer et la polyarthrite. Il s'était également exprimé sur le virus du Covid, estimant que le Sars-CoV-2 contiendrait "des séquences du virus du SIDA". Une hypothèse largement critiquée par la communauté scientifique.