De nouveaux traitements face à la migraine
La migraine est une maladie neurologique invalidante, qui, selon les chiffres de I'Inserm, touche 15 % de la population mondiale (1). Cauchemar pour ceux qui la subissent, cette maladie invisible représente un vrai handicap.
La migraine est une maladie mal connue. Elle se manifeste essentiellement par de pénibles maux de tête, lesquels interviennent de façon très répétée. Elle est due à une excitabilité neuronale importante. Bien plus que d'une simple céphalée, il s'agit d'une affection neurologique chronique et complexe qui touche 20 % des femmes, 10 % des hommes et 5 % des enfants (2). Chez la moitié des sujets concernés, la durée d'une crise est inférieure à six heures, souvent jugulée par la pharmacopée existante. Mais chez environ 15 % des patients, elle dépasse vingt-quatre heures.
On distingue les crises de migraine sans aura de celles avec, c'est-à-dire accompagnées ou précédées de troubles neurologiques transitoires. " La première fois que j'ai fait une migraine avec aura, j'étais en scooter, à Montpellier. J'ai cru qu'il s'agissait d'un AVC ", relate Jean-Claude Cambis, membre de l'association La Voix des migraineux.
Un handicap invisible
L'impact de la migraine reste largement sous-estimé. Elle constitue pourtant un obstacle de taille, tant dans la sphère professionnelle que dans la sphère personnelle, comme en témoigne Jean-Claude Cambis : " Je suis migraineux depuis la petite enfance. Quand j'avais 5 ans, je vomissais beaucoup et j'avais mal à la tête. Mes parents pensaient qu'il s'agissait de crises de foie. On me recommandait de manger moins et de boire de l'eau. " Dans sa vie professionnelle, il a souvent caché le problème dont il souffrait, car cela faisait " fillette ". Et de préciser : " J'étais commercial, il fallait être agressif et en forme. Je préférais dire que j'avais des crises de foie. Cela faisait plus viril. " Pour être opérationnel, il a pris beaucoup de médicaments : " On ne part jamais sans emporter la pharmacie avec soi. " Les médecins lui avaient annoncé qu'il en serait débarrassé après la soixantaine, mais cela fut pire encore.
Des facteurs déclenchants divers
" Mes parents ont eu sept enfants, dont trois sont migraineux. J'ai trois enfants qui le sont aussi à des degrés divers. Le facteur héréditaire ne fait aucun doute ", précise Jean-Claude, aujourd'hui âgé de 76 ans. S'il existe une prédisposition génétique, on observe également des facteurs déclenchants liés aux variations émotionnelles ou hormonales, au surmenage, aux évolutions climatiques…
De nouveaux traitements face à la migraine
À l'heure actuelle, les traitements contre la migraine sont des antalgiques de niveau 1 incluant des AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens). Lorsque les crises sont intenses ou qu'elles ne sont pas soulagées par les antalgiques usuels, le médecin peut prescrire un médicament de la famille des triptans ou un dérivé de l'ergot de seigle.
Récemment, de nouvelles classes de médicaments sont arrivées sur le marché comme nouvelle option dans le traitement de fond, pour diminuer le nombre de crises de migraine :
- Les anticorps monoclonaux, qui sont fabriqués en laboratoire à partir d'un clone de cellule. Cette classe thérapeutique est la première développée spécifiquement dans la prévention de la migraine.
- La toxine botulique de type A, qui dispose depuis juillet 2021 d'une extension d'autorisation de mise sur le marché et peut être proposée aux patients en prévention de la migraine chronique.
(1-2) Étude de l'unité 1107 Inserm/université Clermont Auvergne, Neuro-Dol, équipe Douleur trigéminale et migraine.
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