Du 14 au 18 mai, montrez votre peau !
Vous avez un doute sur un grain de beauté ? Vous avez la peau très claire ? Vous n'avez pas vu le dermato depuis plusieurs années ? Prenez rendez-vous à l'occasion de la semaine de prévention et de dépistage des cancers de la peau.
L'objectif de cette opération annuelle ? Sensibiliser aux moyens de prévention des cancers de la peau, à l'intérêt de la pratique de l'autosurveillance et à la détection précoce pour augmenter ses chances de guérison. Aussi, les spécialistes participant à cette campagne proposeront des examens de dépistage la semaine du 14 au 18 mai. Avec un message clé : la détection précoce augmente les chances de guérison. Ainsi, les mélanomes, cancers de la peau les plus graves, peuvent être guéris presque systématiquement (98 %) lorsqu'ils sont détectés à un stade précoce, alors qu'à un stade plus avancé (avec des métastases), le taux de survie à 5 ans se rapproche des 20 %. Autre objectif : rappeler les messages clés. Chaque année, près de 80 000 cancers de la peau sont diagnostiqués. "Près de 70 % de ces cancers sont liés à des expositions excessives au soleil, principalement des expositions intermittentes et intenses pendant l'enfance", rappelle le ministère de la Santé et "près de 5 % de ces cancers sont liés à l'utilisation de cabines de bronzage". Et le problème c'est que malgré les messages de prévention répétés en boucle depuis plusieurs années, il persiste encore nombre d'idées reçues. Non, s'exposer aux lampes de bronzage par UV ne prépare pas la peau au soleil, c'est même le contraire : le bronzage artificiel n'a pas le même effet protecteur que le bronzage naturel puisqu'il ne s'accompagne pas d'un épaississement de la peau. Non, ce n'est pas la durée et la fréquence d'exposition qui compte ; même occasionnelle, toute exposition aux UV artificiels peut entraîner un cancer, car le risque de développer un cancer de la peau augmente dès la première séance de bronzage artificiel. Un risque, qui est d'autant plus grand que l'exposition a lieu avant 35 ans. Et oui, même bronzé, Il faut continuer à se protéger.
Quels sont les bons gestes à retenir ?
Des gestes simples existent pour réduire leur risque de survenue de cancer de la peau :
- éviter le soleil entre 12h et 16h ;
- rechercher l'ombre le plus possible ;
- sortir couvert : la protection vestimentaire (T-shirt, chapeau et lunettes de soleil) est celle qui stoppe le mieux les UV ;
- appliquer toutes les 2 heures une crème solaire haute protection sur les parties découvertes ;
- protéger plus particulièrement les enfants et leur apprendre à se protéger ;
- ne jamais exposer sans protection un enfant de moins de deux ans au soleil ;
- ne jamais recourir aux cabines de bronzage.
Comment prendre rendez-vous ?
Depuis le 10 mai, il est possible de prendre rendez-vous sur le site dermatos.fr. Accessible sur ordinateur et smartphone, la plateforme spécialement créée pour l'événement géolocalisera les demandeurs pour une prise de rendez-vous personnalisée, proche de leur domicile. De plus, un numéro individuel nécessaire à la consultation de dépistage leur sera attribué. A noter que les médecins dermatologues participants procéderont à un examen de dépistage gratuit à la recherche des cancers de la peau et non à une consultation gratuite de dermatologie. Il n'y aura aucun acte, traitement ou ordonnance, les patients en sont informés.
Montrer ses grains de beauté, mais pas que. Les cancers de la peau les plus fréquents, les carcinomes, se traitent relativement bien. Mais les mélanomes malins (10% des cas) sont de moins bons pronostics. Sauf quand ils sont dépistés à un stade précoce : il suffit de les enlever et on n'en entend plus parler. D'où le message répété chaque année de consulter régulièrement un dermatologue, une fois dans l'année. Il faut encore savoir que certains cancers de la peau n'apparaissent pas sur les grains de beauté. "Les carcinomes par exemple peuvent se présenter sous la forme de boutons squameux [avec des croûtes, NDLR]. Il y a aussi le cas des mélanomes achromiques, particulièrement dangereux, qui ressemblent à des boutons incolores", avait expliqué au Journal des Femmes, le Dr Claudine Blanchet-Bardon (SNDV). En outre, si le nombre de grains de beauté est un indicateur du risque de mélanome, "ce qui doit surtout alerter, ce sont les apparitions de nouvelles lésions sur la peau."