La "Vie autour" aide à trouver les associations de soins de support en cas de cancer
Diététique, relaxation, soutien psychologique... : les malades plébiscitent ces soins complémentaires pendant leur traitement. Mais en réalité, peu y ont accès.
Douleur, anxiété, fatigue… les effets indésirables liés aux traitements du cancer sont parfois nombreux. Ils peuvent toutefois être atténués grâce aux soins oncologiques de support. 72 % des Français jugent d'ailleurs "importants" ces approches complémentaires aux traitements, que sont la diététique, l'activité physique, la sophrologie, ou encore l'hypnose, selon un sondage Viavoice pour l'Institut Curie réalisé en 2014. Jusqu'alors réservés à un nombre restreint d'hôpitaux, les soins de support se développent de plus en plus dans des structures extra-hospitalières. Mais leur accès demeure compliqué et les malades sont parfois mal informés. Alors, afin d'aider les patients à accéder à ces soins, le site "La Vie Autour" propose une carte interactive en ligne des associations de soins de support disponibles près de chez soi. En 2014, l’Association Francophone pour les Soins Oncologiques de Support (AFSOS) et le laboratoire pharmaceutique Pfizer ont en effet signé un partenariat pour "renforcer la connaissance de tous les acteurs du parcours de soins sur la nécessité médicale et sociale des soins de support et d’en faciliter l’accès pour les patients.".
"Un patient qui souffre moins suit mieux son traitement." Les soins de support passent par plusieurs domaines à la fois physiques, psychologiques et sociaux-économiques : le soutien et l’écoute, la diététique, l’activité physique, l’aide juridique, l’aide aux proches mais aussi les loisirs. En plus des soins médicaux, les soins de supports constituent donc un réel soutien au malade et à sa famille. "Il est primordial que chaque patient ait un accès à ces soins qui sont aujourd’hui incontournables dans la prise en charge et dont les études scientifiques nous montrent l’efficacité dans la qualité de vie et sur certains patients en termes de survie", souligne le professeur Ivan Krakowski, oncologue et président de l’AFSOS. En effet, "un patient qui souffre moins suit mieux son traitement. Il est moins épuisé physiquement et psychologiquement, il peut travailler et continuer à vivre auprès des siens. Moins isolé, il n’abandonne pas et trouve plus de force pour lutter contre la maladie. Les soins de support consistent à aider le malade à survivre et à se reconstruire, et ce de manière systématique", ajoute encore le président de l’AFSOS.
Un site gratuit, facile d’accès et sans inscription préalable. "La Vie Autour" permet aux malades de connaître les structures proposant ces soins complémentaires, au plus près de leur domicile. Une carte interactive recense déjà plus de 500 associations fiables à travers la France entière. L’utilisateur peut filtrer les résultats selon les différentes rubriques proposées : "être mieux dans ma peau", "me sentir soutenu", "bien me nourrir", "bouger autrement", "aider mes proches", "être aidé dans mes démarches" mais aussi "m’évader grâce aux loisirs". L’internaute a ensuite accès à une fiche informative et aux coordonnées des associations choisies.
Un des objectifs du troisième Plan Cancer. À l’heure actuelle, "les soins de support sont encore trop confinés aux unités spécialisées, et les patients sont souvent informés trop tard dans leur parcours de soins de leur existence", déplore l’AFSOS. En effet, le baromètre "Soins oncologiques : Etude nationale des pratiques en oncologie" de novembre 2014 indiquait que seulement 34 % des patients atteints d’un cancer avaient déjà entendu le terme "soins de support". Faciliter l’accès aux soins de support s'inscrit dans les priorités du troisième Plan Cancer lancé par le gouvernement en 2014. Ils comprennent le traitement de la douleur et des problèmes diététiques, le soutien psychologique, le suivi social pendant la maladie et les soins palliatifs. Les autres intentions de ce Plan concernent la mise en place de dépistages plus systématiques, des diagnostics plus rapides ou encore l’accès à des médicaments innovants.