Les encres de tatouage dangereuses pour la peau
Le Syndicat national des dermatologues alerte sur les dangers liés aux tatouages. Les encres seraient responsables d'allergies et de problèmes dermatologiques variés.
Tatouages = danger. Le Syndicat national des dermatologues (Sndv) met en garde sur les risques liés aux tatouages via un communiqué. Et la liste est longue. La plupart des produits contenus dans les encres de tatouage (métaux, hydrocarbures) seraient cancérigènes et les pigments qui les composent, en particulier le rouge, seraient la cause de dermatoses variées, eczéma, lucite, sarcoïdose, pseudo-lymphome... La complication la plus fréquente étant la réaction allergique, qui se manifeste par des démangeaisons, des gonflements et parfois des lésions plus ou moins importantes. Le syndicat des dermatologues alerte tout particulièrement les personnes ayant déjà des problèmes de peau, qui peuvent être particulièrement sujettes à des réactions allergiques. "Il est recommandé aux personnes atteintes de psoriasis, du lichen plan, de la sarcoïdose ou encore du vitiligo d'éviter de se faire tatouer, prévient le syndicat des dermatologues. "De même que les personnes ayant des grains de beauté "à risque" ou de nombreuses taches de rousseur, ont intérêt à consulter un dermatologue avant de se faire tatouer."
Se faire tatouer n'est donc pas une démarche anodine. Même les tatouages éphémères au henné sont pointés du doigt en raison du paraphenylènediamine (PPD) qu'il peut contenir et que l'on retrouve dans le caoutchouc, le vernis ou encore le cirage. Le henné prend alors une couleur noire et non orangée, comme il devrait être à l'état naturel. "Le PPD est très souvent ajouté au henné naturel pour en renforcer la couleur et augmenter la longévité du tatouage. Ses effets néfastes pour la santé sont nombreux : eczéma à l'endroit du tatouage qui peut laisser une cicatrice indélébile, urticaire, œdème de Quincke pouvant nécessiter une hospitalisation, apparition de manifestations allergiques à d'autres produits (teintures capillaires, médicaments, colorants textiles...)", détaille le Sndv, qui précise qu'il ne faut pas hésiter à demander la composition du produit et à questionner le tatoueur en cas de doute.
Sources : Syndicat national des dermatologues, 16 janvier 2013.