Des consultations psy gratuites pour les ados en souffrance
Dans le cadre d'une expérimentation menée dans plusieurs départements, les adolescents de 11 à 21 ans pourront bénéficier de 12 consultations gratuites avec un psychologue.
Selon le plan d'action national "bien-être et santé des jeunes" publié en novembre 2016, plus de 10% des adolescents et des étudiants souffrent de mal-être, d'anxiété ou encore de solitude. De plus, les collégiens sont seulement 30% à se dire satisfaits de leur vie scolaire. Afin d'améliorer la prise en charge de la souffrance psychique des jeunes. un décret paru au Journal officiel ce 7 mai autorise la mise en place d'expérimentations de consultations gratuites avec des psychologues. Ainsi, pendant quatre ans, plusieurs villes et départements pourront expérimenter des prescriptions de consultations psychologiques gratuites.
Pour qui ? Comment ? Les médecins généralistes, les pédiatres ou les médecins scolaires pourront prescrire, après évaluation, au maximum douze consultations psychologiques prises en charge dans la limite d'un forfait, pour les jeunes entre 11 et 21 ans en situation de souffrance psychique. Avec leurs parents ou titulaires de l'autorité parentale, ils seront ensuite orientés vers un psychologue libéral, inscrit sur le fichier ADELI géré par les agences régionales de santé. "Les psychologues libéraux devront adhérer à la charte de cette expérimentation" et "la coordination du dispositif sera assurée par la Maison des adolescents du territoire concerné", précise le décret. A noter que les jeunes présentant des troubles psychiatriques ou des signes de crise suicidaire sont exclus de l'expérimentation et seront donc orientés vers les soins spécialisés.
Quelles villes sont concernées ? En Ile-de-France, l'expérimentation sera menée dans les communes de Trappes et des Mureaux dans les Yvelines et à Garges-lès-Gonesse, Sarcelles, Goussainville et Villiers-le-Bel dans le Val d'Oise, précise un autre arrêté également publié dimanche. Les départements de Loire-Atlantique, du Maine-et-Loire, de la Meuse, des Vosges, des Ardennes et du Haut-Rhin participeront aussi à ces expérimentations.