Restriction des dons de sang en France à cause du virus Zika
Toute personne revenant d’une zone où sévit l'épidémie Zika devra attendre 28 jours avant de pouvoir donner son sang.
"Nous faisons en sorte de vérifier que les dons de sang ne sont pas contaminés par le virus Zika. Ce qui veut dire que quelqu'un qui revient d'une zone où il y a Zika ne peut pas donner son sang avant 28 jours et que sur place, dans les départements français d'Amérique, tous les dons du sang sont testés", a déclaré Marisol Touraine dimanche matin, alors qu'elle était invitée du "Grand rendez-vous" Europe 1-Le Monde-iTélé.
La France suit ainsi les recommandations des autorités sanitaires du Canada et de la Grande-Bretagne, qui la semaine dernière avait également suspendu les dons de sang aux voyageurs revenant de zones à risque, pendant respectivement 21 et 28 jours. L'OMS avait également jugé "approprié" de reporter ces dons de sang. "Avec le risque de nouvelles infections du virus Zika dans de nombreux pays, et le lien possible entre (...) le virus et la microcéphalie et d'autres conséquences cliniques, reporter les dons de sang de ceux revenant de régions où sévit l'épidémie de Zika est jugé comme une mesure de précaution appropriée", avait ainsi déclaré jeudi à l'AFP le porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tarik Jasarevic.
Flou autour de la transmission du virus. Il existe encore de nombreuses zones d'ombres sur les modes de transmission du virus Zika. Pour l'heure, la transmission via les moustiques est le seul mode de transmission formellement attesté scientifiquement. Cependant, des cas de transmission sexuelle du virus, ainsi qu'au cours de l'accouchement ont été notifiés. De plus, le virus a été détecté dans l'urine et la salive par un institut de recherche scientifique brésilien. Dans tous les cas, il est trop tôt pour valider qu'il s'agit de nouveaux modes de contagion.
Le virus sévit actuellement dans les territoires français d'Amérique (Guyane, Martinique, Guadeloupe). Sur place, les mesures visant à limiter la prolifération des moustiques ont été renforcées. De plus, un suivi et une prise en charge spécifiques ont été mis en place pour les femmes enceintes résidant dans ces territoires. Rappelons qu'il n'y a pas actuellement d'épidémie Zika sur le territoire métropolitain. La saison hivernale actuelle n'étant pas propice au développement des moustiques.