Des perturbateurs endocriniens dans les cheveux !
Une étude sur les perturbateurs endocriniens vient d’être rendue publique par l’Association Générations futures. Près de 22 résidus différents ont ainsi été retrouvés dans les cheveux de plusieurs femmes.
Une vingtaine de résidus de perturbateurs endocriniens (PE) seraient présents dans les cheveux des femmes urbaines en âge de procréer. C’est en tout cas ce que révèle une étude rendue publique par l’association Générations futures. Elle a été menée sur 28 femmes âgées de 20 à 35 ans, vivant principalement à Paris et en banlieue parisienne. Une soixantaine de substances, principalement des pesticides, ont ainsi été recherchées dans leurs cheveux. "Nous avons cherché ces substances dans une mèche de cheveux de trois centimètres, ce qui correspond au film des expositions cumulées de la personne au cours des trois derniers mois", précise François Veillerette, porte-parole de Générations futures.
Plus de 19 pesticides. Ce sont près de 22 perturbateurs endocriniens dont 19,42 pesticides, qui ont été retrouvés en moyenne par femme. Le nombre de résidus différents par échantillon de cheveux est compris entre 12 et 32. Sept composés chimiques interdits ont par ailleurs été retrouvés dans la totalité des échantillons. Ils sont certainement stockés depuis plusieurs années par l’organisme. Présents dans les aliments, les contenants alimentaires, les produits en plastique, les meubles, etc., les PE pourraient favoriser l’apparition de cancers, du diabète, de l’obésité, de maladies de la reproduction et de retards de développement cérébral.
Les fœtus menacés. Cet échantillon n’est pas représentatif de la population. De plus, cette étude ne permet pas d’expliquer les différences d’imprégnation des participantes par leur hygiène de vie, leur lieu de résidence, leurs habitudes alimentaires… "L’objectif de cette étude était plutôt, en se plaçant loin des zones agricoles, de montrer l’étendue de la contamination de la population féminine en âge de procréer", explique M. Veillerette. Ce sont les fœtus qui sont particulièrement menacés. Les risques de malformations du système reproducteur sont en effet augmentés en raison des PE transférés au foetus par la mère.