Marisol Touraine condamne la fresque mimant un viol collectif au CHU de Clermont-Ferrand
Une fresque représentant une agression sexuelle figurant dans une salle d’internat de l’hôpital de Clermont-Ferrand suscite de vives réactions. A commencer par celle de la ministre de la Santé, qui serait directement ciblée.
Les salles de garde des hôpitaux foisonnent encore de fresques pornographiques, parfois obscènes, destinées avant tout à alimenter les gauloiseries des carabins. Tradition, exutoire… On peut comprendre, voire sourire de ce rituel. Sauf qu’il y a des limites. Une photographie d’une de ces fresques, postée samedi sur le Facebook de "Les médecins ne sont pas des pigeons" circule sur les réseaux sociaux et alimente une polémique justifiée. On y voit quatre super héros abuser d’une Wonder Woman. Le dessin s’accompagne de dialogues violents qui critiquent le projet de loi santé de la ministre Marisol Touraine : "Tiens, la loi santé !", "Prends-la bien profond !" et "Tu devrais t’informer un peu".
Incitation au viol. La fresque, signalée dimanche, par l’associatin Osez le féminisme, pourrait bien représenter la ministre de la Santé. "Les bulles ajoutées sur la fresque sembleraient indiquer que la femme violée, habillée en Wonder Woman, symbolise à leurs yeux la ministre de la Santé. C’est une menace misogyne en sa direction", peut-on lire dans un communiqué publié sur le site de l’association. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a condamné ce lundi cette fresque "particulièrement choquante" dans laquelle elle voit une "incitation au viol inacceptable".
Le Conseil National de l’Ordre des Médecins n’a pas tardé à réagir. "Le Conseil National de l’Ordre des Médecins condamne fermement et sans réserve la réalisation et la diffusion d’une fresque représentant une agression sexuelle découverte dans la salle de gardes des étudiants internes du CHU de Clermont-Ferrand", peut-on lire dans un communiqué publié ce lundi. Le Président de l’Ordre des Médecins du Puy-de-Dôme a dès lundi matin 9 heures rencontré le Doyen de la Faculté de Médecine, le Directeur Général du CHU de Clermont-Ferrand et le Directeur Général de l'Agence Régionale de Santé afin de donner les suites appropriées à cette affaire inacceptable. La fresque va être retirée.