Le virus Ebola tue davantage les femmes que les hommes
Selon le dernier rapport de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 1552 personnes seraient décédées des suites du virus Ebola. 55 à 60 % des victimes au Libéria, en Guinée et en Sierra Leone sont des femmes.
Pourquoi, au fur et à mesure que la maladie se propage, les femmes sont-elles plus victimes du virus Ebola que les hommes ? Selon l'Unicef, près de 60 % des personnes décédées de l'épidémie sont des femmes, rapporte le Washington Post. "Les professionnels de la santé se composent surtout de femmes et elles se trouvent en première ligne de cette crise", explique Sia Nyama Koroma, la première dame de Sierra Leone. Les femmes s'occupent plus souvent des hommes que l'inverse, explique Marpue Spear, la directrice d'un ensemble d'ONG oeuvrant pour les femmes libériennes : "Si un homme est malade, une femme va facilement pouvoir l'aider à faire sa toilette, pas un homme". En Afrique de l'Ouest, les femmes ont un rôle très important au sein de la famille. Elles aident aux accouchements, travaillent comme infirmières et femmes de ménage dans les hôpitaux, mais ne bénéficient malheureusement pas des mêmes protections que les médecins, qui sont principalement des hommes. Maricel Seeger, porte-parole de l'OMS insiste sur le fait que les femmes soient sensibilisées afin de contrer la propagation du virus. L'objectif serait qu'elles jouent un rôle d'informatrices au sein de leur communauté.