Un homme meurt de la rage en Ile de France
Un cas de rage humaine importé a été identifié en Ile-de-France. Dès confirmation du diagnostic, Marisol Touraine a demandé aux autorités sanitaires de prendre en charge les personnes potentiellement exposées.
Le patient atteint de la rage est décédé hier, apprend-t-on par un communiqué du ministère de la Santé. Hospitalisé en réanimation dans un établissement francilien, l'homme avait été contaminé lors d'un séjour prolongé au Mali. "Le centre national de référence (CNR) de la rage de l'Institut Pasteur avait confirmé le diagnostic mercredi 2 avril". Dès confirmation du diagnostic, Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, a demandé aux autorités sanitaires de mettre en place les mesures nécessaires. Toutes les personnes ayant été en contact étroit avec le malade ont été identifiées et informées et bien qu'aucun cas de transmission interhumaine directe n'ait été constaté, le personnel soignant et la famille proche ont été pris en charge et dirigés vers un centre antirabique pour évaluer la pertinence d'une vaccination.
Peu de cas de rage en France. D'après les données du Centre national de référence de la rage en France, 20 cas de rage humaine importés, donc contractés à l'étranger (pays du Maghreb, Afrique noire, Egypte, Inde, Mexique) sont survenus en France entre 1970 et 2003. Le dernier cas de rage humaine d'origine autochtone date de 1924.
La rage tue chaque année plus de 55 000 personnes dans le monde, principalement en Asie et en Afrique, selon l'OMS. Elle reste par contre très rare en France. Elle se transmet accidentellement par morsure ou griffure profonde d'un animal infecté (le chien le plus souvent) et exceptionnellement d'homme à homme. La maladie se manifeste d'abord par de la fièvre et, souvent, des douleurs ou bien une paresthésie inhabituelle ou inexpliquée (fourmillements, démangeaisons, brûlures) à l'endroit de la blessure. Un vaccin antirabique efficace est disponible soit à titre préventif, soit après exposition avant l'apparition des symptômes.