L'épidémie de choléra au Zimbabwe n'est toujours pas contrôlée
Près de 80 000 cas suspects de choléra, dont 3800 ont conduit à la mort, ont été enregistrés au Zimbabwe depuis août 2008. L'épidémie, qui s'étend à dix provinces, n'est toujours pas sous contrôle. En cause aussi : la déliquescence des infrastructures d'eau potable et d'assainissement et la faiblesse du système de santé. Même si le taux hebdomadaire moyen de létalité a baissé régulièrement depuis le début du mois de janvier, il était encore de 3,1 % la semaine dernière, bien au-dessus du niveau attendu de 1 %. La plupart des décès continuent d'être recensés dans les communautés rurales. En collaboration avec le ministère de la Santé et des partenaires de la santé, de l'eau et de l'assainissement, l'OMS a mis en place à Harare, la capitale, un Centre de commande et de lutte contre le choléra pour améliorer notamment la surveillance épidémiologique, la prise en charge des cas, la lutte anti-infectieuse et l'assainissement dans les centres de traitement.
Un système d'alerte et d'action a été instauré avec les partenaires et le ministère de la Santé pour assurer la notification quotidienne des cas et des décès, en particulier lorsque de nouvelles flambées se produisent. Les priorités consistent désormais à décentraliser les interventions vers la périphérie, notamment dans les zones où aucune organisation non gouvernementale n'est active et à renforcer la mobilisation sociale dans les communautés pour améliorer l'accès aux services de santé et instaurer plus rapidement les traitements.
Source : OMS