Le cancer frappe plus souvent les classes sociales défavorisées

Etre riche et en bonne santé ou pauvre et malade, tel est le choix qui s'offre aux Français. C'est du moins ce que laisse entendre une étude publiée hier par le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l'Institut national de veille sanitaire (InVS). Cette étude, basée sur l'échantillon représentatif de l'Insee et sur les causes médicales de décès, révèle que le facteur social multiplie le risque de mort par cancer. Globalement, moins on est diplômé, plus le risque est élevé. Ce phénomène est plus sensible chez les hommes. Il se vérifie pour la plupart des cancers, notamment pour tous les cancers du tube digestif et des voies respiratoires. Chez les femmes, la différence selon l'appartenance sociale est surtout marquée pour les cancers de l'utérus, de l'estomac et des poumons.