Franchises médicales : un sidéen fait la grève des soins
« Avec la franchise médicale, chacun de nous se sent responsable, voire coupable d'être malade (…). Nous allons devoir payer pour l'accès à ce droit fondamental qu'est celui de la santé. » Ainsi s'explique Bruno-Pascal Chevalier, 45 ans, responsable d'un Centre communal d'action sociale dans l'Essonne. Porteur du virus du sida depuis environ 20 ans, il a cessé depuis trois mois de prendre les médicaments qui le maintiennent en bonne santé, pour protester contre la mise en place de ces franchises. M. Chevalier a rendu son action publique au moment de leur entrée en vigueur. Cette mesure figurait en bonne place dans le programme de campagne du président Sarkozy. Pour rappel, les assurés doivent désormais s'acquitter de 0,50 euro par boîte de médicament et par acte médical et de 2 euros par transport sanitaire, avec un plafonnement à 50 euros par an.