Journée mondiale du don d'organes
Créée à l'initiative de l'Organisation mondiale pour la santé en 2005, la Journée mondiale du don d'organes a lieu cette année ce vendredi 17 octobre. Son objectif est d'attirer l'attention du grand public sur les problématiques liées au don et notamment sur la pénurie de donneurs avec comme conséquence directe des malades en attente et qui décèdent, faute de soins, etc. En France, l'association France ADOT lance une campagne d'affichage à l'occasion de cette troisième journée. Sur l'affiche, on peut voir un jeune homme étendu à terre après avoir été percuté par une voiture. En dessous, ces quelques mots : «On peut être un héros après sa mort». Son but est simple : tout faire pour favoriser le don d'organes, en « interpellant les jeunes ». En Europe, par exemple, quelque 40 000 personnes en insuffisance rénale sont en attente de greffe. Dix patients décèdent chaque jour faute d'un rein qui aurait pu leur être greffé. Une des nombreuses conséquences de la pénurie de donneurs est le trafic d'organes, système lucratif pour des réseaux criminels bien organisés qui profitent du malheur des malades pour s'enrichir. Le don est un acte volontaire, anonyme, bénévole et gratuit. Pour demander la carte de donneur, il faut vous adresser à l'agence de biomédecine ou vous pouvez également passer par France ADOT, fédération d'associations qui oeuvre dans chaque département pour informer et sensibiliser sur la cause du don d'organes et de tissus. La démarche est très rapide dans les deux cas et ne requière que quelques minutes qui pourront peut-être s'avérer vitales pour certains.
A l'inverse, si vous ne souhaitez absolument pas que vos organes soient prélevés après votre décès, il faut s'inscrire sur le Registre national des refus, toujours auprès de l'Agence de la biomédecine.
Il faut bien comprendre qu'en France, la transplantation d'organe est soumise à des conditions médicales et légales très strictes. La loi française repose en effet sur 3 grands principes :
» Le consentement présumé : par défaut, tout le monde est considéré comme donneur potentiel, à moins d'avoir signalé de son vivant son opposition. Mais si l'équipe médicale ne connaît pas la position du défunt sur le sujet, elle va essayer de la recueillir auprès des proches.
» La gratuité : la commercialisation d'un organe est considérée comme un délit et est passible de 100 000 euros d'amende et de sept ans d'emprisonnement.
» L'anonymat : ni le receveur, ni le donneur ou leur famille ne peuvent connaître les identités des personnes. Si vous souhaitez plus de renseignements sur le don d'organes, faire un don ou demander votre carte de donneurs, n'hésitez pas à contacter France Adot en cliquant sur ce lien.
Le lien de l'agence de biomédecine