25 % des diabétiques renoncent aux soins pour raison financière
A la veille de la Journée mondiale du diabète, une étude fait le point sur la prise en charge des personnes diabétiques en France.
23 % des diabétiques de type 1 et 17 % des diabétiques de type 2 déclarent avoir renoncé à des soins du fait de leur prix, selon une étude publiée hier. Rappelons que dans le cadre de l'ALD, les soins liés au diabète sont remboursés à 100 %. Cependant, ce dispositif n'empêche pas l'existence d'un restant à charge parfois important. D'après l'étude Entred 2007 publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire, son montant s'élève à 660 euros en moyenne par an. Les renoncements concernaient plus fréquemment les soins de pédicurie ou de podologie (en 2007, les séances de podologie n'étaient pas prises en charge par l'Assurance maladie, contrairement à aujourd'hui), les soins dentaires et les consultations diététiques.
Autre constat de l'étude, la prise en charge médicale des patients diabétiques ne progresse pas. L'équilibre glycémique reste insuffisant quel que soit le type de diabète (1 ou 2) et les complications sont toujours aussi fréquentes. Et le nombre d'hospitalisations toujours aussi élevé : environ un tiers des patients diabétiques sont hospitalisés chaque année. Les personnes âgées, fragiles et défavorisées étant les plus concernées.
"Malgré des sommes croissantes consacrées par l'Assurance maladie aux patients diabétiques, ces résultats sont décevants", commente André Grimaldi, professeur de diabétologie à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, en ouverture de cette étude. Selon lui, il est pourtant possible d'améliorer la prise en charge des patients, sans pour autant augmenter les dépenses de l'Assurance maladie. En revoyant notamment les actes pris en charge à 100 % ou encore en évitant les prescriptions et hospitalisation inutiles.
Source : BEH, 12 novembre 2013.