Dites stop aux diktats de l'obésité
La 4e édition de la Journée européenne de l'obésité, les 24 et 25 mai, est l'occasion de sensibiliser aux conséquences sociologiques et psychologiques du surpoids.
"Stop aux dikats". Tel est le mot d'ordre de la Journée européenne de l'obésité qui se déroule les 24 et 25 mai dans toute la France. Organisée par le Collectif national des associations d'obèses (CNAO), elle se veut avant tout préventive. Des centres médicaux de plusieurs villes de France participent à l'opération à travers des conférences données par des nutritionnistes, des chirurgiens, des psychologues ou encore des professeurs d'éducation physique. Et parce que l'obésité gagne du terrain en France, dépistage, prévention et bien sûr éducation alimentaire, y seront abordés. De même que les discriminations sociales, scolaires et professionnelles qui peuvent toucher les personnes obèses. Les diktats de la minceur et le regard des autres sont en effet souvent source de mal être, comme le confesse Coralie : "à 22 ans je pesais 110 kilos, mon IMC était de 39,5 et j'étais devenu une obèse sévère. En l'espace de 4 ans, j'avais pris 40 kilos, donc si on fait le calcul, j'avais pris 10 kilos par an. Ce poids a engendré des maux de dos, de genoux, des essoufflements et surtout un changement radical dans ma vie, le regard des autres, les tenues vestimentaires, la difficulté à me sentir bien dans ma peau, toute ma vie avait changé". Enfin, l'association souhaite informer et sensibiliser le plus grand nombre aux effets pervers des régimes, qui font toujours plus d'adeptes, y compris chez celles et ceux qui n'en n'ont pas forcément besoin. Ainsi, selon une enquête menée par l'Inserm en 2012, environ 30 % des femmes interrogées disent avoir déjà essayé cinq régimes dans leur vie et 9 % en ont déjà fait plus de dix ! Un comportement obsessionnel qui commence qui plus est de plus en plus tôt : 48 % des lycéens de corpulence normale jugent nécessaire de perdre quelques kilos.
Au total, près de 7 millions d'adultes sont obèses en France en 2012 d'après la sixième édition de l'enquête nationale ObEpi / Roche. Même si on observe un ralentissement de la progression de l'obésité en France entre 2009 et 2011, elle continue cependant à progresser chez les 18-24 ans, qui enregistrent un bond de + 35 % d'obèses entre 2009 et 2012.
Source : communiqué de presse CNAO, mai 2013.