Les Français très attachés à l'hôpital public
La Fédération hospitalière de France a divulgué les résultats de son 10e baromètre "l'hôpital et les Français", à l'occasion des Salons de la Santé et de l'Autonomie.
Une grande majorité de Français affiche son attachement à l'hôpital public, selon une étude réalisée par TNS Sofres et la Fédération Hospitalière de France (FHF) publiée mardi, confirmant que les urgences sont souvent un recours face aux difficultés à trouver un médecin. Au total, 81 % des personnes interrogées ont une bonne opinion de l'hôpital public et sont attachées à l'accessibilité financière et géographique. 47 % d'entre eux estiment en effet que l'accès à l'hôpital, quel que soit le revenu, est l'élément le plus important. De plus, 29 % des sondés souhaitent qu'il y ait toujours un hôpital à proximité, quel que soit son lieu d'habitation. "Ceci marque une préoccupation majeure des Français face à la problématique croissante des déserts sanitaires et de la raréfaction des professionnels de santé de ville dans les territoires fragilisés. Les hôpitaux peuvent contribuer à aider à l'émergence de maisons de santé associant les professionnels libéraux pour lutter contre les déserts sanitaires", explique Frédéric Valletoux, président de la FHF. Autre thématique abordée par cette enquête, les urgences. Alors que leur engorgement fait régulièrement l'actualité, 35 % des Français déclarent s'y être rendus cette année. La FHF a donc cherché à savoir quelles pouvaient en être les raisons. Les principales motifs de consultations aux urgences sont la garantie d'être hospitalisé en cas de besoin (76 %) et la possibilité de réaliser en un même lieu différents examens, tels qu'une radiographie ou des analyses de laboratoire (59 %). Autre enseignement : un grand nombre de sondés (43 %) disent s'être rendus aux urgences car ils ne savaient "pas où trouver un médecin de garde en ville la nuit et/ou le week-end". Et près d'un quart (24 %) s'y rendent car "on ne paye rien aux urgences". "Le seul levier d'action immédiat pourrait être la généralisation du tiers payant en médecine de ville, qui éviterait certains recours inappropriés", développe Frédéric Valletoux. Cette étude montre enfin que la télémédecine, qui permet de réaliser un traitement ou un diagnostic à distance grâce aux nouvelles technologies, est plutôt bien accueillie, en particulier chez les jeunes. 59 % des personnes interrogées sont en effet prêtes à avoir recours aux nouvelles technologies pour la transmission de leurs analyses de laboratoire, prises de sang, imagerie et interprétées par un professionnel de santé à distance.
Source : 10e Baromètre FHF / TNS Sofres " Les Français et l'hôpital "
Le Salon de la Santé et de l'Autonomie se tiendra du 28 au 30 mai, Parc des Expositions, Porte de Versailles, Paris.