Les Français optimistes face à la lutte contre le cancer
Afin de déterminer le niveau de connaissances en cancérologie de la population générale, une vaste enquête d'opinion a été menée dans 6 pays. Perceptions et attentes : les Français restent relativement optimistes.
Le cancer est responsable de 13 % de la mortalité mondiale. Rares sont ceux qui n'ont pas déjà eu un proche concerné par ce fléau planétaire. Afin d'évaluer le ressenti général de la population sur le sujet, l'enquête cancer PACE (Patient Access and Cancer Care Excellence), a été réalisée auprès de la population, de patients atteints de cancer ainsi que de personnel de santé, dans 6 pays (France, Etats-Unis, Japon, Royaume-Uni, Allemagne, Italie) d'août à octobre 2012. Une façon de déterminer le niveau de connaissances générales concernant les soins et la prise en charge en cancérologie. Premiers résultats convaincants : en France, près de 60 % des personnes interrogées estiment remarquables les progrès en oncologie de ces 20 dernières années. Par ailleurs, presque un Français sur deux (48 %) considère qu'un cancer diagnostiqué n'engendre pas forcément la mort. Concernant l'investissement dans cette lutte et la prise en charge, la moitié des Français interrogés se dit satisfaite même si les personnels soignants aimeraient davantage de financement. Autre chiffre notoire : 60 % des Français jugent l'accès aux traitements innovants trop long. Les Français ont en effet tendance à sous-estimer le temps de recherche ainsi que le financement nécessaire à l'élaboration des nouvelles thérapeutiques : plus d'une dizaine d'années requise et 1,2 milliard de dollars pour développer un médicament. Les perspectives d'amélioration ? Optimiser l'accès des patients aux essais cliniques pour leur faire bénéficier des traitements innovants et faire avancer la recherche médicale. En effet, seulement 15 % des malades en France ont déjà participé à un essai clinique alors qu'une majorité (56 %) se dit prête à coopérer. De plus, près de 90 % des Français ne voient aucune objection à ce que leurs données médicales soient exploitées pour améliorer la recherche.
Des idées reçues qui persistent
"Le cancer est plus tabou en France que dans les pays anglo-saxons", affirme le Pr Philippe Rougier, ancien Chef du service Oncologie Digestive à l'Hôpital Européen Georges Pompidou. "Ils souhaitent qu'on les guérisse mais ne veulent pas trop en savoir". Voici l'étrange paradoxe des Français probablement à l'origine de certaines idées reçues. En effet, près d'un Français sur deux, non malade, patient ou personnel soignant, pense que le cancer est une seule et même pathologie alors qu'il englobe plus de 200 maladies aux causes et traitements différents.
Source : enquête PACE / Laboratoires Lilly avec Gfk, août-septembre 2012.
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