Enquête après la confirmation d'une seconde personne touchée par le coronavirus
Marisol Touraine, la ministre de la santé, a détaillé le dispositif d'enquête épidémiologique, mis en place pour identifier les personnes ayant été en contact avec les deux malades touchés par le coronavirus (NCoV).
Alors que les deux patients atteints par le coronavirus sont toujours en réanimation au CHR de Lille, Marisol Touraine a détaillé dimanche 12 mai un dispositif pour identifier toutes les personnes ayant pu entrer en contact avec eux. La première enquête a ainsi permis de contacter les 124 personnes en contact avec le premier malade lors de ses séjours hospitaliers et a permis d'identifier le second malade. Une autre enquête porte sur les 39 personnes ayant participé en avril au même voyage organisé aux Emirats Arabes Unis que le premier malade. Enfin, une troisième enquête concerne les 38 personnes entrées en contact avec le deuxième malade avant son hospitalisation en isolement, le 9 mai, à Lille. "Ces mesures ont pour objectif d'avoir une description la plus précise possible de la situation, jour par jour, afin d'informer toutes les personnes concernées, de leur proposer des mesures d'hygiène de bon sens, de les prendre en charge sans délai le cas échéant", a précisé Marisol Touraine. Par ailleurs, la ministre a rappelé qu'un dispositif d'information (affiches et dépliants) à destination des voyageurs se rendant au Proche ou Moyen-Orient a été mis en place depuis le 11 mai dans les aéroports internationaux français.
Le nouveau coronavirus (NCoV) est une souche qui n'avait encore jamais été détectée chez un être humain. La plupart des cas ont séjourné, avant la survenue de symptômes (symptômes d'infection respiratoire aiguë avec fièvre, toux, essoufflement et difficultés respiratoires), dans un des pays de la péninsule Arabique ou dans les pays limitrophes. Cette zone géographique est donc plus particulièrement confrontée à ce risque. Les données disponibles à ce jour indiquent une possible transmission interhumaine du virus. Cependant, plusieurs éléments plaident en faveur d'une contagiosité relativement faible de ce virus. Interrogé ce matin sur Europe 1, le Professeur Fontanet de l'Institut Pasteur, a expliqué que "la contagiosité ne pouvait débuter qu'après l'apparition des premiers symptômes", ce qui est plutôt "une bonne nouvelle" a-t-il précisé. De fait, cela signifie que l'on peut identifier les malades et donc les isoler avant qu'ils ne deviennent contagieux. On se souvient que les mesures de mise en quarantaine avaient été efficaces et avaient permis de juguler l'épidémie de SRAS en 2003.
Le numéro vert d'information au grand public est joignable du lundi au samedi de 9h à 19h (0800 13 00 00).
En savoir plus : ministère de la Santé, nouveau coronavirus