Mon acné sans Diane 35
L’acné est une maladie de peau qui peut être très gênante, parfois même déprimante. Elle justifie donc un traitement efficace. Mais pas à n’importe quel prix bien sûr.
Malheureusement plus les traitements sont efficaces, plus
ils ont de effets indésirables, ou effets secondaires.
La stratégie du traitement de l’acné est bien codifiée. Elle
a fait l’objet d’une conférence de consensus, que les dermatologues connaissent
bien, et qu’ils utilisent dans leur pratique quotidienne.
Pour les acnés minimes à modérées, on utilise un traitement par voie locale :peroxyde de benzoyle et/ou antibiotique et/ou rétinoïde (adapalène, vitamine A acide). Si cela ne suffit pas, on ajoute un traitement par voie orale : zinc ou antibiotique. Et parfois, malgré plusieurs mois de traitement, l’acné persiste.
C’est alors qu’on pouvait proposer aux jeunes femmes un traitement hormonal de l’acné (Diane 35 et génériques) destiné à minimiser l’action des hormones mâles en partie responsables de l’acné. Ce traitement répondait à des règles strictes de prescription et nécessitait d’exclure certaines contre-indications. Lorsqu’il pouvait être prescrit il était souvent efficace, mais pas toujours bien toléré (jambes lourdes, prise de poids, tension mammaire, maux de tête, élévation du cholestérol…). La survenue d’accidents vasculaires qui semblent être liés à ce traitement hormonal a justifié sa suspension en France.
Pour les acnés persistantes et qui font courir un risque de cicatrices définitives, nous avons aujourd’hui à notre disposition l’isotrétinoine. Ce médicament très efficace a aussi des effets indésirables, qui sont bien connus et donc maîtrisés. Ces effets secondaires dépendent de la dose prescrite et disparaissent à l’arrêt du traitement.
Enfin des traitements utilisant des lumières, les LED notamment, se développent et prendront certainement une place intéressante dans les années à venir.