Décès du nouveau-né sur l'autoroute A20 : ce n'était pas un problème d'organisation des soins
Dix jours après l'accouchement dramatique sur une autoroute du Lot, l'ARS Midi-Pyrénées conclut que le décès du nouveau-né n'est pas lié à un problème d'organisation des soins, ni à un problème de désertification médicale.
"Le rapport du décès du nouveau-né au bord de l'autoroute A20 le 19 octobre dernier ne fait pas apparaître de problèmes en terme d'organisation de la prise en charge des parturientes, ni de problèmes liés à la désertification médicale", affirme un communiqué de l'Agence régionale de santé (ARS) Midi Pyrénées. Elle ne rendra par ailleurs pas public le rapport d'enquête, estimant "qu'il porte sur un cas personnel et qu'il relève de la vie privée de personnes ayant vécu un drame particulièrement douloureux."
A la demande de la Ministre de la Santé et des Affaires Sociales, l'ARS Midi Pyrénées, avait été chargée d'enquêter pour faire toute la lumière sur les circonstances du décès d'un nouveau-né de 7 mois sur l'autoroute A20.
Rappel des faits. Le 19 octobre dernier, une femme enceinte, habitant dans le département du Lot, avait accouché prématurément au niveau de la sortie de Labastide-Murat, alors qu'elle se rendait par ses propres moyens dans une maternité de Brive, en Corrèze.
Le drame avait relancé la polémique de la désertification médicale et de nombreuses voix s'étaient élevées pour dénoncer les risques liés à la fermeture des maternités de proximité. La responsabilité médicale du gynécologue avait été également été évoquée. Pourtant, la mère du nouveau-né, qui s'était exprimée dans les medias, avait tenu à livrer sa version des faits. Interrogée sur Europe 1, elle avait regretté la récupération politique de son histoire et assuré que le gynécologue n'était en aucun cas fautif.
"Le gynécologue a estimé que j'avais quatre heures devant moi pour arriver à Brive, ce qui est très large. On m'attendait là-bas", avait-elle raconté à Europe 1. L'enfant est malheureusement arrivé plus rapidement que prévu. "C'était imprévisible, un prématuré, ça vient au monde plus vite des fois, c'est ce qui nous est arrivé", avait-elle précisé. Selon elle, la mort de sa fille était inévitable.