Emergence de la bactérie ABRI et infection nosocomiale
La bactérie Acinetobacter baumannii résistante à de nombreux antibiotiques est de plus en plus fréquente dans les signalements d'infections nosocomiales. Elle peut être responsable d'infections sévères surtout chez les personnes fragilisées.
Selon le dernier Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (BEH) de l'Institut de Veille Sanitaire (InVS), les signalements d'infections nosocomiales (SIN) pour Acinetobacter baumannii résistante à l'antibiotique imipénème (ABRI) sont passés de 2 à 3 % entre 2003 et 2008 à 11,1 % pour les cinq premiers mois de 2011. Une incidence qui augmente depuis plusieurs années en particulier dans les services de réanimation et de grands brûlés. Le premier est par exemple concerné par ces infections avec 11,5 % des SIN à ABRI tandis que dans le service de grands brûlés, 28% des SIN sont des SIN à ABRI.
Une bactérie très résistante
Acinetobacter baumannii est une bactérie qui se transmet par simple contact et qui n'est pas dangereuse pour les personnes bien portantes. Elle peut toutefois provoquer des infections respiratoires sévères, parfois mortelles, chez les patients fragilisés, immunodéprimés, en réanimation ou chez les grands brûlés. Cette bactérie est par ailleurs résistante à certains antibiotiques dont l'imipénème. Elle se caractérise par la vitesse à laquelle elle accumule les résistances. Elle serait en effet passée en 30 ans d'une sensibilité à la plupart des antibiotiques à une résistance quasi-totale.
Pour l'éviter, se laver les mains, nettoyer les surfaces, etc : l'hygiène reste l'unique moyen de lutter à sa transmission.
Source : BEH