33,4 millions de personnes séropositives fin 2008
A l'occasion de la Journée mondiale contre le Sida, l'Organisation mondiale pour la santé (OMS) et l'Onusida font le point sur la pandémie : elle semble en régression mais les efforts de prévention et d'accès aux soins doivent se poursuivre.
33,4 millions de personnes de par le monde vivaient, fin 2008, avec le VIH. C'est 400 000 de plus qu'en 2007 mais on semble tout de même avoir dépassé le pic épidémique, c'est-à-dire que le virus progresse moins vite dans la population qu'auparavant. Au total, le rapport présenté par l'OMS et l'Onusida estime que le nombre de nouvelles infections par le virus a diminué de 17 % en 8 ans, notamment en Afrique sub-saharienne, de loin la plus touchée par la maladie. Pour autant, 2,7 millions de personnes ont tout de même contracté le VIH en 2008 (le même nombre que l'année précédente).
Parallèlement, environ 2 millions de personnes sont mortes du sida cette même année. Même si ce chiffre est toujours énorme, le nombre de décès dus à cette maladie est lui aussi en baisse : moins 10 % sur les 5 dernières années.
Si ces résultats sont relativement "bons" et, en tout cas, encourageants, c'est en bonne partie grâce aux politiques de prévention et de traitement mises en place dans les pays les plus touchés ces dernières années, estime le rapport. Les deux organismes estiment ainsi que 2,9 millions de vies auraient été sauvées depuis 1996 grâce à la trithérapie. Le traitement antirétroviral semble notamment particulièrement précieux pour éviter la contamination des enfants de mères séropositives : 200 000 nouvelles infections auraient ainsi été évitées depuis 2001. Le Bostwana est cité comme un pays exemplaire : grâce aux efforts pour assurer un traitement au maximum de personnes concernées (la couverture du traitement y est de 80 %), les décès liés au sida ont chuté de plus de 50 % au cours des cinq dernières années.
Adapter la communication
Mais la partie est loin d'être gagnée et le rapport souligne qu'il faut non seulement maintenir les efforts de ces dernières années mais également les accroître, notamment en termes de prévention. Le coût du traitement semble être l'un des principaux freins aux programmes d'accès aux soins. Autre souci : les programmes de prévention doivent s'adapter aux nouvelles formes prises par l'épidémie. Le public "cible" n'est plus nécessairement le même. En Asie par exemple, là où l'épidémie se concentrait surtout dans le milieu de la prostitution, elle touche aujourd'hui les couples lambda : la communication ne sera pas la même.
Toujours dans cette optique de mieux adapter la communication sur le VIH au contexte actuel, l'Onusida vient de lancer son propre réseau social, AIDSspace.org, qui se veut une sorte de plateforme où chacun pourra, entre autres, afficher et partager ses messages ou encore échanger des contenus liés au VIH.
En savoir plus
La Journée mondiale contre le sida a lieu chaque 1er décembre
Lire le rapport 2009 sur l'épidémie de l'Onusida et de l'OMS
Voir le nouveau site AIDSspace