Les sages-femmes autorisées à faire des IVG médicamenteuses
Afin d'améliorer l'accès à l'avortement, les interruptions volontaires de grossesse (IVG) médicamenteuses pourront désormais être pratiquées par les sages-femmes.
Après la suppression du délai de réflexion de sept jours, imposé aux femmes souhaitant avorter, une autre mesure vient d'être adoptée par l’Assemblée Nationale afin d'améliorer l’accès à l’avortement. Les sages-femmes pourront désormais pratiquer des IVG, facilitant ainsi les procédures d’avortement.
Garantir l’accès à l’avortement. Marisol Touraine, la ministre de la Santé, avait ainsi déclaré vouloir "garantir à toutes les femmes qu’elles pourront trouver à côté de chez elles un moyen d’avorter si elles le souhaitent, et avoir le choix entre les méthodes utilisées". Cela fait plusieurs années que les associations féministes déplorent que cet accès ne soit "pas garanti pour toutes les femmes aujourd’hui en France".
L’IVG médicamenteuse peut être pratiquée jusqu’à la fin de la 5e semaine de grossesse. En 2012, elle représentait 57% des IVG réalisées en métropole. Jusqu’à présent, seul un médecin était habilité à prescrire les deux médicaments nécessaires à l’interruption de la grossesse et à assurer ensuite la visite de contrôle.
Pouvoir être informé sur les méthodes abortives. Les députés ont également voté un amendement issu de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée. Celui-ci prévoit que "toute personne a le droit d’être informée sur les méthodes abortives et d’en choisir une librement". Cette information "incombe à tout professionnel de santé". Ce texte qui doit être encore soumis au vote global de l’Assemblée prévoit également de permettre aux sages-femmes de participer plus largement à la politique vaccinale.