Les sages-femmes dans la rue
Aujourd'hui à l'occasion de la Journée internationale des sages-femmes, les sages-femmes descendent dans la rue. Elles demandent une vraie reconnaissance de leurs compétences, de leur statut et de leur autonomie professionnelle. En effet, aujourd'hui, contrairement aux infirmières dont le cursus va être intégré à l'université, les sages-femmes demeurent à l'écart du fameux système LMD (Licence- master-doctorat). Au nom de l'article 40 de la constitution, l'amendement qui devait être discuté lors du débat sur la loi Hôpital-Patients-Santé-Territoires et permettre l'intégration logique du cursus des sages-femmes à l'université, a été écarté. Une décision injuste selon le Collège national des sages-femmes (CNSF) car elle exclut des professionnels de santé qui jouent un rôle clef dans le suivi de 800 000 naissances chaque année et assument de plus en plus de responsabilités.
Les sages-femmes sont des hommes et des femmes qui jouent un rôle central auprès des couples qui attendent ou souhaitent avoir un enfant. Leurs compétences reposent sur des études médicales poussées, qui débutent, depuis 2002 ou 2003 (selon les facultés) par une première année de médecine, sanctionnée par un concours, comme pour les médecins, les dentistes. A l'issue de cette année, et selon leur classement, les futures sages-femmes intègrent un cursus spécifique de 4 ans dont 2 ans consacrés à l'étude de la physiologie, de l'obstétrique et de la pédiatrie du nouveau-né et 2 ans consacrés au dépistage et au traitement de la pathologie chez la femme et l'enfant.
Pour en savoir plus : http://www.cnsf.asso.fr