Vaccin contre le cancer de l'utérus : une jeune femme porte plainte
Une plainte pénale a été déposée vendredi contre le Gardasil par une jeune femme présentant des symptômes proches d'une sclérose en plaques.
A 18 ans, Marie-Océane accuse le vaccin contre le cancer de l'utérus, le Gardasil, d'être responsable de graves troubles neurologiques, apparus deux mois après une deuxième injection en décembre 2010. Elle a déposé plainte vendredi pour contre le laboratoire Sanofi, mais également contre l'Agence du médicament. Une première en France. La plaignante s'appuie sur une double expertise commandée par la Commission régionale de conciliation et d'indemnisation des accidents médicaux (CRCI), selon laquelle "il existe bien un lien de causalité entre la première injection de Gardasil et la survenue d'une réaction inflammatoire aiguë du système nerveux central", précise le journal Sud Ouest, qui a révélé l'affaire.
Si le diagnostic n'est cependant pas à ce jour posé, il pourrait s'agir d'une encéphalomyélite aiguë et/ou d'une sclérose en plaques, selon son avocat Me Courbis, interrogé par lepoint.fr. Une vingtaine d'autres plaintes de victimes pourraient être déposées a-t-il précisé.
Cette affaire n'est pas sans rappeler la polémique suscitée par le vaccin contre l'hépatite B dans les années 90, également accusé d'être lié à l'apparition de scléroses en plaques.
A ce jour, plus de 100 millions de doses ont été distribuées sans qu'aucun accident sanitaire n'ait été signalé par les autorités sanitaires des autres pays. On rappelle que la vaccination est conseillée mais pas obligatoire pour les jeunes filles âgées de 11 à 14 ans, qui n'ont pas encore débuté leur vie sexuelle. La vaccination ne dispense pas d'un dépistage régulier par frottis.
En Vidéo : le témoignage de Marie-Océane