Décès du 5e patient greffé avec un cœur artificiel Carmat
Le patient avait été greffé fin août, mais il est décédé quelques semaines plus tard. Le groupe Carmat a suspendu ses essais à la demande de l'Agence du médicament.
Pour l'heure, aucun patient ne peut être de nouveau greffé avec une prothèse cardiaque Carmat. Comme ce fut le cas, lors des précédents décès de patients, l'Agence du médicament (ANSM) a suspendu les essais. Elle a expliqué à l'AFP attendre "les résultats des investigations qui sont conduites pour savoir si le cœur est en cause ou non dans la survenue de ce décès", avant d'"éventuellement ré-autoriser de nouvelles implantations". Autrement dit, le projet de recherche n'est pas définitivement arrêté.
La société Carmat a publié un communiqué de presse, dans lequel elle confirme –sans préciser la date- le décès de ce 5e patient. Et affirme que la prothèse n'est pas impliquée dans ce décès. "Nous pouvons affirmer que les analyses réalisées n'ont pas montré d'implication de la prothèse dans le décès du patient. La prothèse ayant fonctionné normalement lors des 3 dernières implantations, notre motivation à apporter une alternative à ces patients faisant face à une impasse thérapeutique totale ne cesse de croître", commente Stéphane Piat, Directeur général de Carmat.
Ce 5e patient était le premier d'une deuxième phase de l'étude clinique censée concerner 20 patients, avant une éventuelle commercialisation du cœur artificiel. Une première phase de l'essai (étude de faisabilité) s'était déroulée juste avant, de fin 2013 à début 2016. Les quatre patients précédemment greffés sont tous décédés, mais l'objectif d'une survie à 30 jours après l'implantation pour au moins la moitié d'entre eux a été atteint, ouvrant la voie à la réalisation de l'étude pivot.