Tous en rouge pour sensibiliser les femmes aux pathologies cardiovasculaires
9 millions de femmes dans le monde meurent chaque année des suites de maladies cardio-vasculaires. Pour informer le grand public, l'opération "Go Red for Women" invitait chacun à se vêtir de rouge ce 7 avril.
Pourquoi tant de personnes étaient-elles vêtues de rouge ce mercredi 7 avril ? Tout simplement pour soutenir les personnes atteintes de maladies cardiovasculaires, qui touchent davantage de femmes que d'hommes. L'objectif est avant tout d'informer, de prévenir et de sensibiliser le grand public aux risques liés aux maladies cardiovasculaires, mais aussi de permettre un meilleur diagnostic. Et pour cause : près de 9 millions de femmes décèdent de ces pathologies (infarctus, AVC...) chaque année dans le monde. Ainsi, la journée "Red Day" organisée par le mouvement Go Red for Women et la fondation Ajila, invitait tout le monde à s'habiller en rouge, et à publier des photos sur la page facebook Go Red for Women France, ou sur Twitter avec le hashtag #RedDay. Ce concept venant tout droit des Etats-Unis est relayé à présent dans une vingtaine de pays, dont la France, pour la première fois cette année.
Pourquoi les femmes sont-elles de plus en plus concernées ? Si les femmes sont plus qu'hier touchées par les pathologies cardiovasculaires, c'est parce que leur mode de vie a beaucoupe évolué depuis les années 70. Et pour cause : elles ont adopté progressivement les mêmes comportements à risque que les hommes. Et le coupable numéro 1,c 'est le tabagisme féminin. Il faut savoir en effet qu'avant 50 ans, plus d'un infarctus sur deux chez la femme est lié au tabac. Par ailleurs, dès 35 ans, l'association d'une contraception contenant des oestrogènes de synthèse et du tabac multiplie par 30 le risque d'infarctus. Les femmes consomment aussi davantage d'alcool et sont plus souvent stressées."Le stress agit directement sur le métabolisme et augmente la rupture des plaques de cholestérol, ce qui favorise les infarctus. Et indirectement, le stress chronique conduit les femmes a grignoter, à fumer... ce qui augmente encore les risques, soulignait le Pr Mounier-Vehier, lors d'un précédent dossier. Et le problème, c'est que les femmes se sentent souvent protégées du risque cardiovasculaire par leurs hormones." En théorie, c'est vrai : les oestrogènes rendent les artères des femmes plus souples, évitant ainsi la formation de caillots sanguins. Mais les comportements à risque réduisent cet effet protecteur. "Ainsi, il suffit qu'une femme soit hypertendue, qu'elle fume, qu'elle soit en surpoids ou simplement stressée, pour que cette protection naturelle disparaisse."