Hamburgers et sodas : à éviter, surtout quand on est un homme
Selon une étude menée sur des cobayes nourris exclusivement d'aliments très gras et sucrés, les souris mâles seraient plus susceptibles que les femelles de développer des pathologies cardiaques.
La malbouffe : une question de sexe ? On savait déjà que l'attirance pour les aliments salés ou sucrés varie en fonction du sexe. Cette fois, des chercheurs américains ont étudié les conséquences d'une alimentation grasse et sucrée chez des souris. Après les avoir nourri exclusivement de hamburgers et de sodas, ils ont observé que les mâles développaient plus d'inflammations cérébrales et de maladies cardiaques que les femelles. "Pour la première fois, nous avons identifié des différences remarquables entre les sexes quant à la réponse physique aux régimes riches en graisses" a noté Deborah Clegg, du Cedars-Sinai Diabetes and Obesity Research Institute de Los Angeles. "Le cerveau des souris mâles s'est enflammé et leur coeur a subi des lésions. Mais les souris femelles n'ont montré aucune inflammation cérébrale ni de lésions au coeur malgré cette alimentation". Toutefois, les chercheurs ne donnent pas d'explication quant aux éléments qui protégeraient les femelles d'une mauvaise alimentation. Seule certitude : "Ces résultats montrent comment le cerveau et le corps des mâles et des femelles répondent différemment aux nutriments", a noté Richard Bergman, qui a dirigé cette étude. Cela suggère peut-être qu'il faudrait "repenser la gestion de l'obésité en adaptant les régimes et les médicaments proposés en fonction du genre des patients", a-t-il encore souligné.
Rappelons, cependant, que les femmes ne sont pas pour autant protégées du risque cardiaque. Bien au contraire : les maladies cardiaques constituent aujourd'hui la première cause de décès chez les femmes dans les pays industrialisés. L'alimentation, le stress et surtout l'exposition au tabac, mais aussi la négligence de certains facteurs de risque (diabète, grossesse, contraception, ménopause, etc.) expliquent que les femmes soient de plus en plus touchées.