Le "bon" cholestérol remis en question
On pensait jusqu'à aujourd'hui qu'un taux élevé de cholestérol HDL, ou "bon" cholestérol, protégeait des maladies cardiovasculaires. Une étude américaine publiée dans la revue The Lancet jette un grand doute sur cette affirmation.
Les scientifiques ont cherché à savoir si un taux élevé de bon cholestérol était réellement une cause de la diminution du risque d'infarctus du myocarde. Pour cela, ils ont étudié des personnes porteuses d'un gène qui augmente la production de bon cholestérol.
En s'intéressant aux gènes et aux maladies cardiovasculaires de plus de 100 000 cas, ils se sont aperçus que les porteurs du gène produisaient effectivement davantage de bon cholestérol, mais qu'ils avaient tout autant de risque de faire un infarctus que les non porteurs. La suite de leurs recherches portait sur 14 gènes spécifiques faisant grimper le taux de bon cholestérol a donné le même résultat.
Les auteurs de l'étude concluent donc que l'augmentation du bon cholestérol ne fait pas baisser le risque d'infarctus de façon mécanique, mais que d'autres facteurs entrent en jeu. Un résultat qui remet en cause certaines pistes de traitements visant à faire augmenter le taux de bon cholestérol.
Etude : Plasma HDL cholesterol and risk of myocardial infarction: a mendelian randomisation study, The Lancet, Early Online Publication, 17 May 2012.