Les oestrogènes augmentent le risque de maladies cardiovasculaires
Une récente étude menée par une équipe de chercheurs de l'Inserm signale que l'administration d'œstrogènes ne permet pas de prévenir les maladies artérielles chez les femmes ménopausées. Une importante voie de recherche s'ouvre désormais.
Les résultats d'une nouvelle étude remettent en question l'effet bénéfique des œstrogènes sur le cœur et sur les vaisseaux. Menée sur 6 000 femmes âgées de plus de 65 ans, cette étude met en évidence pour la première fois, que des taux élevés d'œstradiol sanguin exposent à un risque plus important d'infarctus du myocarde ou d'accident vasculaire cérébral (AVC).
Tout au long de la vie, les femmes sont moins sujettes que les hommes aux maladies cardiovasculaires. Cette relative immunité a longtemps été attribuée aux œstrogènes qui auraient un rôle protecteur vis-à-vis de l'athérosclérose et de ses complications. De récents travaux menés par une équipe de chercheurs de l'Inserm ont pourtant montré le contraire. Les résultats dévoilent pour la première fois que des taux élevés d'œstradiol sanguin augmentent le risque d'infarctus du myocarde ou d'AVC sans que le lien de cause à effet ne soit démontré. Si l'effet coagulant des œstrogènes est bien établi, leur rôle dans le processus inflammatoire est aujourd'hui une voie de recherche importante.
L'œstradiol est l'hormone la plus active des œstrogènes, hormones ayant un rôle clé dans le développement sexuel et la reproduction chez les femmes. Pendant les années de la vie reproductive, ses taux sanguins sont particulièrement élevés. L'arrêt du fonctionnement des ovaires, après la ménopause, entraîne une chute importante des taux sanguins d'œstrogènes qui continuent toutefois de circuler à de faibles concentrations.
Source : Communiqué de presse de l'Inserm