Comment limiter la pollution de l'air intérieur ?
Une étude révèle la présence de plus de 30 polluants chimiques dans l’air de nos habitations ! Mais ce n'est pas une fatalité. Voici des conseils pour mieux respirer...
La journée terminée, quel bonheur de quitter l’air pollué de nos villes pour retrouver celui de son appartement… vraiment ? Une enquête de l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI) publiée le 11 juin 2015 a révélé la présence de 30 polluants chimiques à l’intérieur de nos logements. Ces composés se mélangent à l’air et aux poussières au sol et proviennent de notre utilisation de produits de la vie quotidienne.
Plus de 30 polluants. L'enquête a été menée pendant deux ans auprès de plus de 400 foyers représentatifs de la variété des logements français. En pratique, les scientifiques ont analysé les contenus des sacs d’aspirateurs et de filtres à air placés dans les séjours des habitations pour en connaître le contenu chimique. Les résultats sont édifiants : plus de 30 polluants, des composés organiques semi-volatiles (COSV) ont été retrouvés. En extrapolant ces données à l’ensemble des logements français, les COSV "seraient présents dans plus de 95 % des logements", constate l’OQAI. Mais d’où viennent-ils ? "Dans les environnements intérieurs, les COSV sont émis par les matériaux plastiques, les ordinateurs, les textiles d’ameublement, les détergents ou les traitements insecticides (pyréthrinoïdes)", explique l’OQAI. Ils peuvent aussi provenir des désinfectants, des parfums d’ambiance, des cosmétiques, de joints d’étanchéité antérieurs aux années 1980, mais aussi des ustensiles de chauffage et de cuisson.
Les jeunes enfants sont les plus exposés. Ces substances, appelées composés organiques semi-volatiles (COSV), sont susceptibles de modifier le fonctionnement de notre système hormonal et nerveux, et sont de ce fait classé dans la grande famille des perturbateurs endocriniens. Ils pourraient ainsi causer des malformations à la naissance, des problèmes de stérilité mais aussi des cancers. "Les jeunes enfants, qui portent fréquemment leurs mains à la bouche, y sont particulièrement exposés. À l’ingestion de poussières, s’ajoutent les expositions par contact cutané et par inhalation", précise également le bulletin de l’OQAI de ce mois de juin.
Comment limiter cette pollution ? Quelques gestes simples peuvent permettre de réduire cette pollution intérieure :
- Tout d’abord, pensez à renouveler quotidiennement l’air de votre maison : ouvrez les fenêtres au moins 15 minutes par jour, de préférence le matin et le soir, lorsque l’air extérieur est le moins pollué.
- Combattez humidité et moisissure en installant un système de ventilation efficace et en aérant cuisine et salle de bain lorsque vous les utilisez ou lorsque vous faites sécher votre linge.
- Pour le ménage, limitez le nombre de produits et les désinfectants trop forts. Préférez un coup de serpillère au balai pour ne pas remettre les poussières en suspension dans l’air.
- Evitez d’utiliser des insecticides (antipuces, anti moustiques), des parfums d’ambiance, des bougies et de l’encens.
- Pensez à faire régulièrement vérifier l’état de votre chaudière.
- Enfin, ne fumez pas à l’intérieur de votre logement.