Allergies alimentaires et étiquetage : bientôt plus de transparence
À partir du 1er juillet 2015, l’étiquetage des allergènes sur les aliments non préemballés et dans les restaurants sera obligatoire. Précisions.
Dans votre supermarché, chez le traiteur ou au restaurant... Il n'est pas simple de s’y retrouver lorsque l'on souffre d’allergies alimentaires. Un nouveau décret, publié le 19 avril dernier au Journal Officiel, pourrait bien vous faciliter la tâche dès juillet 2015. Le but premier de ce texte de loi est d’offrir plus d’informations, et précise qu’il concerne les "exploitants du secteur alimentaire, les établissements proposant des repas à consommer sur place, et les consommateurs".
Il était temps ! Ce décret découle d’un texte voté au Parlement Européen en 2011, plaçant ainsi la France aux normes définies par l’Union Européenne en termes d’information sur les allergènes. En pratique, 14 de ces substances provoquant des allergies ou des intolérances, tels que le gluten, les crustacés, le soja ou encore les arachides seront concernées. Ces allergènes figurent déjà sur les produits emballés, mais la nouveauté réside dans leur indication sur les denrées alimentaires non préemballées : les produits à la coupe, les étals de traiteurs ou encore celles des bouchers. "Pour les produits en vue d'une consommation immédiate, l'information doit être signalée à proximité immédiate de l'aliment ", précise Carole Delga, Secrétaire d’Etat chargée du commerce de l’artisanat, de la consommation et de l’économie sociale et solidaire, dans un communiqué daté du 21 avril. De cette manière, le consommateur n’aura "aucun doute sur le produit concerné".
Du côté des restaurateurs. Pour chaque plat proposé, les cantines et les restaurants devront tenir un registre écrit des allergènes présents. Ce document pourra être consultable par chaque client, sur simple demande.
Dans son communiqué, la Secrétaire d'Etat "se félicite de cette nouvelle disposition qui vise à permettre aux consommateurs allergiques de choisir, en connaissance de cause, les aliments qui leur conviennent". Un nouveau pas dans la volonté du gouvernement de garantir une restauration française de qualité et de renforcer les relations de confiance et de transparence, parfois altérées, entre distributeur et consommateur.