Une étude dissèque les nouveaux comportements des fumeurs
Trois ans après l'interdiction de fumer dans les lieux publics, près d'un fumeur sur deux a modifié ses habitudes de consommation de tabac et deux fumeurs sur trois ont l'intention de réduire ou d'arrêter la consommation de tabac.
A l'occasion de la Journée mondiale sans tabac ce 31 mai, GlaxoSmithKline Santé Grand Public présente les résultats de la deuxième vague du Baromètre NiQuitin®/IFOP1 portant sur les comportements des fumeurs depuis l'entrée en vigueur de la loi anti-tabac dans les lieux publics. Parmi le panel de près de 2 000 personnes interrogées, 64 % des fumeurs ont l'intention de réduire ou d'arrêter leur consommation de tabac (ils étaient un peu plus de 50 % en 2006) et 49 % des fumeurs déclarent avoir changé leurs habitudes depuis cette loi. L'étude précise que les personnes qui fument plus d'un paquet par jour sont les moins nombreuses à avoir changé leurs habitudes (34 %).
Par ailleurs, l'étude se penche sur les nouveaux comportements des fumeurs. Ainsi, un peu plus d'un fumeur sur deux reconnaît profiter de courts passages à l'extérieur pour allumer une cigarette (54%) et fumer tôt le matin avant d'aller au travail (53 %). Autre conséquence, la sensation de manque dans les lieux non-fumeurs est partagée par quatre fumeurs sur dix (40 %), 35 % évitant dès lors de rester trop longtemps dans un lieu non-fumeur. Ils sont également un tiers à admettre fumer deux cigarettes à la suite avant d'affronter une période sans tabac.
Au restaurant ou à l'occasion de repas de famille aussi les fumeurs s'adaptent : même si un peu plus d'un fumeur sur deux reconnaît s'abstenir de fumer tout au long du repas (52 %), l'autre moitié admet devoir sortir fumer à l'extérieur, une ou plusieurs fois (48 %) et 30 % des fumeurs font face en fumant davantage avant et après le repas, compensant ainsi le manque inhérent à l'enfermement prolongé.
L'étude insiste enfin sur une tendance qui se confirme : le tabagisme chez les femmes. Même si elles fument moins, elles sont plus nombreuses que les hommes à fumer : 28 % contre 24 %. "On observe une augmentation du nombre de cancer du poumon et des problèmes cardiovasculaires dans la population féminine. Il est urgent qu'une politique d'information soit menée auprès des femmes et notamment vers les femmes enceintes pour les aider à réduire leur consommation de tabac tout en les déculpabilisant", constate le Dr Marion Adler.
Source : baromètre TABAC NiQuitin / IFOP