Chiro, kiné, ostéo, rebouteux... S'y retrouver Une formation qui date un peu trop ?
La France compte aujourd'hui 62 000 kinésithérapeutes, dont 47 000 exercent en libéral, c'est-à-dire dans des cabinets privés. Un système apparemment bien rôdé, mais qui laisse pourtant à désirer, estime Alain Bergeau, président de la FFMKR. "D'abord sur le contenu de la formation. Sur la qualité, rien à dire. Mais l'enseignement n'a pas changé depuis 1989. Il serait temps que cela évolue, pour laisser notamment plus de place aux techniques de prévention. Elles sont primordiales, il y a tant de choses à faire dans ce domaine, auxquelles nous pourrions largement participer."
Le tarif des prépas kiné peut s'avérer dissuasif
Autre point de mécontentement : Alain Bergeau estime très injuste le système de "recrutement" à l'entrée des instituts. Aujourd'hui, pour passer le concours, les candidats ont le choix entre une première année de médecine ou une prépa kiné dont les tarifs peuvent s'avérer dissuasifs. De même, il faut passer un concours pour chaque institut dans lequel on souhaite être reçu. A 500 euros le concours, tout le monde ne peut pas se permettre d'en passer plusieurs. D'ailleurs, beaucoup de candidats français partent se former en Belgique, notamment faute de moyens pour entrer dans le système français. Le président de la FFMKR souhaiterait donc qu'un seul et unique concours soit mis en place, pour favoriser une certaine égalité des chances.
La reconnaissance du diplôme à sa juste valeur fait également partie des revendications. Pour l'heure, le diplôme de kinésithérapeute est reconnu comme un Bac + 3, l'équivalent d'une licence. Or, si l'on compte l'année de préparation au concours, c'est bien pendant 4 années que les étudiants doivent se former pour devenir kinés. Beaucoup de professionnels souhaiteraient donc trouver des solutions pour que le diplôme devienne équivalent à un Master (bac + 5).