Chiro, kiné, ostéo, rebouteux... S'y retrouver La kiné, pour rééduquer mais aussi pour prévenir
Dans l'imaginaire collectif, la séance de kiné sert essentiellement à remettre d'aplomb les squelettes un peu bancals. Ce n'est pas faux mais un peu réducteur.
Les consultations pour douleurs dorsales représentent effectivement environ un tiers des patients qui se rendent chez le kiné. Selon la cause des douleurs, le traitement sera différent. Par exemple, un ado qui souffre d'une scoliose va peut-être se voir prescrire des exercices de renforcement musculaire. A l'âge adulte, si le patient souffre de lombalgie, peut-être aura-t-il plutôt droit à un massage.
Les troubles musculo-squelettiques d'une manière générale peuvent trouver une solution chez le kiné.
La rééducation orthopédique et ostéo-articulaire après un traumatisme constitue également un grand classique. D'ailleurs, "nous intervenons de plus en plus dans la prise en charge des sorties précoces de l'hôpital", constate Alain Bergeau, président de la Fédération française des masseurs-kinésithérapeutes rééducateurs (FFMKR). C'est chez le kiné que celui qui s'est brisé la rotule ou le poignet va progressivement retrouver l'usage du membre blessé.
Lorsqu'il n'est pas possible de faire autrement, les séances de kinés ont pour but d'apprendre à s'adapter à un handicap : ce peut-être le cas pour une personne qui a perdu l'usage d'un bras ou d'une jambe, par exemple.
Autre type de soin fréquent : la lutte contre la bronchiolite chez les nourrissons. Cette affection respiratoire survient chez certains bébés enrhumés, lorsque l'infection descend sur les bronches. Le travail du kiné consiste alors à le faire tousser le nourrisson pour expectorer le mucus et ainsi désemcombrer les bronches.
"Nous pratiquons également de plus en plus de soins dans le cadre du maintien à domicile des personnes âgées", commente Alain Bergeau. Le but est alors de stabiliser leurs acquis et leur autonomie pour qu'elles puissent rester chez elles le plus longtemps possible.
On le sait moins et pourtant, cela pourrait nous être fort utile : la kinésithérapie peut être utilisée en prévention. Une application tout simple : les troubles musculo-squelettiques liés au travail pourraient être en grande partie évités si l'on respectait quelques bons gestes. Certains kinés interviennent déjà en entreprise pour expliquer comment bien se positionner face à son ordinateur, par exemple.