Vers un traitement plus efficace pour les lymphomes de l'enfant

Des chercheurs français ont obtenu des résultats spectaculaires dans le traitement du lymphome de l’enfant grâce à l’association de deux traitements.

Vers un traitement plus efficace pour les lymphomes de l'enfant
© Jasmin Merdan

A l'occasion de la 52e édition du congrès mondial de cancérologie, une équipe de chercheurs français de l'Institut Gustave Roussy (Val-de-Marne) a présenté les résultats de son étude sur la combinaison de deux médicaments dans le traitement du lymphome de l'enfant à un stade avancé. Il s'avère que cette découverte est prometteuse pour ce cancer difficile à soigner.

"On a presque gagné le combat contre cette maladie." Les scientifiques ont en fait combiné une chimiothérapie plastique, traitement habituel du lymphome chez l'enfant, avec une immunothérapie. Ils ont alors observé "une réduction du risque d'événements (décès, rechute, progression, second cancer…) de 70% pour l'association de thérapies par rapport à la chimiothérapie seule", selon le communiqué de l'Institut Gustave Roussy. Cette combinaison permet par ailleurs "une augmentation de la survie de plus de 10% chez des enfants atteints de leucémie ou de lymphome de Burkitt à un stade avancé". "On a presque gagné le combat contre cette maladie. Depuis les années 80, nous sommes passés de 30% de guérison à plus de 80% avec la chimiothérapie seule", explique le Dr Catherine Patte, médecin oncologue à Gustave Roussy et investigatrice principale de cet essai international. Grâce à l'association de ces deux traitements, le taux de survie est passé à plus de 94%.

Faire bénéficier tous les enfants de ce nouveau traitement. Les cancers pédiatriques étant assez rares, ce sont 310 enfants venant de 12 pays différents qui ont participé à cette étude. Une partie des patients a reçu la chimiothérapie seule tandis que les autres ont reçu la combinaison des deux médicaments. C'est seulement après quelques mois de traitement que les chercheurs ont observé ces résultats spectaculaires, à tel point que l'étude a dû être stoppée pour des raisons éthiques afin que tous les participants puissent bénéficier de ce nouveau traitement. Celui-ci n'est toutefois pas encore disponible pour les autres malades.