Ces questions sales qu'on n'ose pas poser Le nez, comment ça marche ?
Ce pic, ce cap, cette péninsule qu'est le nez ne constitue que la partie visible du système respiratoire. Composé de cartilage mou et d'os, sa forme peut varier à l'infini selon les individus, mais il conserve toujours son rôle primordial de filtre de l'air inspiré.
En effet, les parois nasales sont tapissées de petits poils, ce sont les cils vibratiles. Ces cils stoppent les particules de l'air qui essaient d'entrer dans les poumons. C'est également le rôle du mucus, cette substance gluante et transparente que l'on trouve dans le nez. Il englue la poussière avant qu'elle n'arrive aux poumons.
Le pharynx relie le fond de la gorge, où s'écoule le mucus, à l'œsophage, qui conduit ensuite directement à l'estomac. Il est donc toujours préférable, autant que possible, de respirer par le nez plutôt que par la bouche, qui n'a pas de filtre. Dans des conditions normales, l'air inspiré pénètre à une vitesse d'environ 6km/h dans les narines.
Sentir
Le nez nous permet également de sentir les odeurs grâce aux multiples récepteurs olfactifs situés sur ses parois. Un être humain normalement constitué est capable de distinguer en moyenne 4 000 odeurs. Les chefs cuisiniers et les œnologues, dont l'odorat est particulièrement développé, peuvent reconnaître jusqu'à 10 000 odeurs.
Des interactions
Différents canaux relient le nez à d'autres parties du corps. Aux poumons, bien sûr, mais aussi aux oreilles, via les trompes d'eustache, qui permettent de maintenir une pression égale de chaque côté du tympan. Lorsque l'on est enrhumé, les conduits sont bouchés par le mucus, ce qui donne la sensation d'avoir les oreilles bouchées.
Pour la même raison, il ne faut jamais se moucher trop fort : on risquerait d'endommager ses oreilles. Notre appendice nasal est également en communication étroite avec les yeux grâce aux canaux lacrymaux. Ainsi, lorsqu'on pleure, le surplus de larmes qui ne peut s'écouler par les yeux arrive dans le nez, qui se met à couler également.