Ces traitements qui protègent de l'infarctus Angioplastie : une intervention qui laisse peu de traces
"L'angioplastie, qui nécessite seulement 2 à 3 jours d'hospitalisation, est loin d'être traumatisante, rassure le Pr Cassagnes, vice-président de la Fédération française de cardiologie. Le patient est sous anesthésie locale, il est conscient et peut même discuter avec le médecin pendant l'intervention. Ce n'est pas douloureux du tout et pour les cas les plus simples, c'est terminé en moins d'une demi-heure."
Il n'empêche que le geste du cardiologue est très précis. Dans une salle de radiologie, il pique l'artère à travers la peau, soit au niveau du poignet, soit au niveau du pli de l'aine pour y introduire une minuscule sonde. Préalablement, un produit est injecté pour localiser les zones où l'artère a commencé à se boucher. Pas d'ouverture, ni de cicatrice donc.
Dans un second temps, si nécessaire, un ballonnet est amené directement par cette sonde dans la zone rétrécie pour y être gonflé afin de plaquer le petit ressort (stent) contre la paroi artérielle. Le ballonnet est ensuite dégonflé et retiré de l'artère. Le stent reste définitivement en place. Ainsi l'artère retrouve un calibre normal et la circulation sanguine est rétablie dans l'artère.
Si l'angioplastie fait suite à un infarctus, c'est le même principe. Le médecin effectue d'abord une thrombo-aspiration pour aspirer le caillot, puis il pose un stent pour stabiliser la plaque d'athérome et éviter ainsi qu'elle ne bouche une nouvelle fois l'artère coronaire. Dans ce cas il faut évidemment aller très vite car le muscle cardiaque ne peut pas être privé d'oxygène plus de 3 ou 4 heures. "C'est la raison pour laquelle il faut immédiatement appeler les secours (faire le 15) en cas d'infarctus", rappelle Jean Cassagnes.