Vulve : définition, anatomie, schéma, maladies

Vulve : définition, anatomie, schéma, maladies

La vulve désigne les organes génitaux externes de la femme. Elle a donc un rôle dans plusieurs fonctions comme la reproduction et la miction. Elle peut parfois être irritée, rouge, grattée... Pourquoi ? Que faire ?

Qu'est-ce que la vulve ?

La vulve, située en bas de l'abdomen, est formée de l'ensemble des organes génitaux externes de la femme. Cela comprend les grandes et petites lèvres, qui entourent le méat urinaire, la partie externe du clitoris et son capuchon, ainsi que l'entrée ou vestibule du vagin. Ces différents organes ont une fonction sexuelle liée au plaisir puisqu'ils sont richement innervés, spécialement le clitoris dont l'unique fonction est le plaisir.

Schéma de l'anatomie de la vulve

Située en bas de l'abdomen et faisant suite au pubis, la vulve est de forme ovoïde, avec une fente médiane cachée sous la peau. Les différents éléments qui la composent sont les grandes lèvres, les petites lèvres, le clitoris et son capuchon, l'orifice du vagin ainsi que le méat urinaire.

vulve de la femme
Anatomie de la vulve © 123RF

A quoi sert la vulve ?

La vulve a principalement une fonction sexuelle, mais elle a aussi un rôle dans la miction grâce au méat urinaire. On peut lui trouver des homologies avec l'appareil sexuel masculin, notamment le clitoris, organe érectile, qui est l'homologue du pénis. " On trouve en effet dans la vulve un maximum de récepteurs sensoriels, et elle est également le siège de diverses sécrétions. Celle associée à l'ovulation s'appelle la glaire cervicale ", explique la docteure Brigitte Letombe, gynécologue médicale et obstétrique. Lorsqu'il y a une diminution des sécrétions glandulaires, associée à une raréfaction de la vascularisation, il peut y avoir un assèchement des muqueuses de la vulve et du vagin. " C'est pourquoi, chez les femmes en ménopause, avec une moins bonne imprégnation en œstrogènes, la vulve change, devient plus sèche plus pâle et cela entraîne une moins bonne perception lors des rapports sexuels. L'entrée du vagin peut aussi être rétrécie (atrophie) ", explique le médecin. Cette atrophie vulvo-vaginale va être responsable de sensations désagréables, de sécheresse et de difficultés lors des rapports, mais cela peut éventuellement être corrigé grâce à l'utilisation d'un lubrifiant.

Qu'est-ce qu'une vulvite ?

La vulve peut être le lieu de lésions muqueuses, notamment lors d'infections sexuellement transmissibles. Dans un contexte d'infection ou de maladie, elle peut devenir inflammée, et apparaît rouge et douloureuse : on appelle cela une vulvite, qui est souvent associée à une vaginite (inflammation du vagin). " La vulvite n'est donc pas une maladie, mais le symptôme d'un problème".

Démangeaison et pertes : la mycose

La mycose génitale est une infection à champignons extrêmement fréquente, qui peut survenir à tout âge et chez toutes les femmes. Elle est causée par le champignon Candida albicans qui est normalement présent dans la flore vaginale, mais en cas de déséquilibre du Ph vaginal, il peut proliférer et causer une mycose. " Cela peut vite devenir désagréable : pertes très abondantes et odorantes, démangeaisons importantes, inflammations, gonflement de la vulve voire œdème dans les cas les plus aigus ", décrit la docteure. " Cela entraîne des difficultés de rapports et peut causer des légions à l'entrée ou dans le vagin ", précise-t-elle. " Si elles sont mal soignées, les mycoses peuvent récidiver et revenir parfois tous les mois."

Le lichen scléreux vulvaire

Le lichen scléreux vulvaire atrophique est une inflammation du tissu conjonctif chronique et fibrosante, qui est assez fréquente (1% de la population générale). C'est une maladie auto immune qui touche principalement les femmes ménopausées de 50 à 60 ans, mais parfois les jeunes filles avant la puberté. Les symptômes les plus fréquents sont des démangeaisons et des douleurs, la peau de la vulve qui devient blanche et s'amincit, et peut engendrer des saignements. Les traitements de référence sont les dermocorticoïdes.

Vaginose

La vaginose désigne le développement d'une bactérie anormale dans le vagin : " Cela entraîne des pertes très abondantes, liquides, très humides et malodorantes ", décrit la gynécologue. La cause est le déséquilibre de la flore vaginale. Certaines patientes peuvent en être atteintes sans même le savoir.

L'eczéma de la vulve

L'eczéma peut parfois toucher la vulve, qui va être asséchée et gratter. Il est nécessaire de consulter pour être sûr qu'il ne s'agit pas d'une autre maladie comme la mycose.

La vulvodynie

La vulvodynie est un symptôme de douleur vulvaire chronique, mais dont on ne peut pas trouver la source : l'examen ne montre aucune infection, maladie ou malformation. Ces patientes se plaignent d'une intense brûlure vulvaire, qui peut devenir particulièrement invalidante après des longues années.

Vulve qui gratte : que faire ?

En cas de fortes démangeaisons, il existe plusieurs méthodes pour apaiser. Mais avant tout, il est préférable de consulter un gynécologue qui effectuera dans un premier temps un prélèvement mycobactériologie. Cela permettra de prescrire la solution la plus adaptée à la source du problème de démangeaisons (bactéries, champignons, irritation…). Le médecin peut ainsi recommander un savon apaisant pour parties intimes, un antibactérien, un antifongique, un anti-inflammatoire, voir même un analgésique pour soulager. Il faudra surtout éviter de se gratter. Une fois de traitement effectué, il est important de garder une bonne hygiène intime et d'utiliser un savon adapté. Les vêtements trop serrés sont aussi à éviter.

Vulve rouge et qui brûle : que faire ?

La vulve qui devient rouge avec des sensations de brûlure n'est pas un symptôme anodin. Il est nécessaire de consulter un médecin, qui sera capable de prescrire un traitement adapté. Les brûlures vulvaires peuvent être dues à de nombreuses causes. C'est pour cela qu'il ne faut pas s'automédicamenter. Le gynécologue pourra recommander plusieurs médicaments, comme un antifongique, un antibactérien, un anti-inflammatoire ou en cas de fortes douleurs : un analgésique.

Merci au docteure Brigitte Letombe, gynécologue médicale et obstétrique.

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