IRM : préparation, déroulé, risques

L'IRM ou imagerie par résonance magnétique, est un des examens radiologiques à disposition des médecins et des malades, comme par exemple la radiographie standard, le scanner ou l'échographie. Comment s'y préparer ? Est-ce douloureux ?

IRM : préparation, déroulé, risques
© Tyler Olson - 123RF

C'est quoi l'IRM et à quoi ça sert ?

Examen radiologique, l'Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) est une technique d'imagerie médicale non-invasive, indolore et fiable qui permet d'obtenir des vues en 2D et 3D de l'ensemble des tissus du corps humain, qu'il s'agisse des tissus durs (les os) ou des tissus mous (moelle osseuse, système nerveux central, muscles, cœur). L'IRM s'avère souvent plus précise que la radiographie, l'échographie ou le scanner.  

IRM cérébrale : définition et indications

Une IRM cérébrale peut être prescrite en présence de symptômes neurologiques. L'objectif est alors de déceler d'éventuelles anomalies au niveau du cerveau et de ses vaisseaux (tumeur, accident vasculaire, sclérose en plaques, etc.).

Comment s'y préparer ? Aucune précaution n'est nécessaire avant de passer une IRM cérébrale. Il faut cependant prendre en considération la longue durée de l'examen et l'immobilité qu'il nécessite pour obtenir une bonne qualité d'image. Le/la patient(e) doit également signaler s'il ou elle est :

  • claustrophobe afin que le médecin puisse agir et réagir en conséquence lors de l'examen,
  • enceinte (que la grossesse soit supposée ou avérée),
  • porteur d'un système électronique comme un stimulateur cardiaque (dans ce cas, l'examen est impossible puisque ces systèmes risqueraient de tomber en panne) ou d'un corps métallique type prothèse ou implant (l'examen là encore est impossible car ces pièces de métal pourraient se déplacer sous l'effet de l'aimant).

IRM médullaire : définition et indications

L'IRM médullaire est un examen qui permet d'étudier la moelle épinière et la colonne vertébrale sur toute leur longueur. Il est notamment utilisé en cas de suspicion de hernie discale avec compression de la moelle épinière, mais également en cas de sclérose en plaques.

IRM : comment ça marche ?

Contrairement à la radiographie, l'échographie ou le scanner, l'IRM n'est pas irradiante : elle utilise un champ magnétique et des ondes radio. La technique repose sur l'utilisation d'un aimant très puissant qui va générer un champ magnétique ayant une action sur les ions hydrogènes contenus dans l'eau du corps.

L'appareil est constitué d'un tunnel à l'intérieur duquel se trouve l'aimant qui entoure le lit d'examen où s'allonge le patient. Il pèse plusieurs tonnes et ressemble à un gros cylindre percé au centre. Un ordinateur reconstitue les images obtenues, l'analyse des résultats par informatique permettant d'obtenir des images de qualité en 2D ou après reconstruction informatique, en 3D.

Indications : quand effectuer une IRM ?

L'IRM permet non seulement le diagnostic des tumeurs, mais également de surveiller leur évolution au cours du traitement ou à distance d'un traitement dans le cadre d'une surveillance régulière afin de déceler une rechute. "N'importe quel médecin peut prescrire une IRM", précise le radiologue Thomas Bourdrel. Par exemple, on peut passer :

  • une IRM du foie, du pancréas, des reins pour caractériser des anomalies de type kyste ou cancers, mais aussi rechercher des calculs du cholédoque (BiliIRM).
  • une entéro IRM, qui permet une bonne analyse de l'intestin et est utile dans les maladies de Crohn.
  • une IRM pelvienne est le meilleur examen pour la recherche d'endométriose ainsi que pour caractériser un kyste ovarien.
  • une IRM prostatique remplace également de plus en plus l'échographie et est bien plus sensible que l'échographie pour la détection de cancers de prostate. A noter que le poumon est le seul organe qui n'est pas correctement explorable en IRM.
  • une IRM est également très performante pour l'étude des articulations.

Comment se préparer à une IRM ?

De manière générale, le patient doit être en sous-vêtements et ne pas porter de pièce métallique (bijoux, lunettes, prothèses auditives ou dentaires, etc.). Il n'est pas nécessaire d'être à jeun.

Comment se déroule l'IRM ?

On installe le patient sur un lit qui avance mécaniquement à l'intérieur de la machine, ressemblant à un gros boyau. Le patient porte un casque qui peut lui permettre d'écouter de la musique car la machine fait beaucoup de bruit. Toutefois, certains centres proscrivent la musique afin d'éviter tout mouvement du patient, ce qui engendrerait des artéfacts de mouvement et alerterait la qualité des images acquises. En cas de problème, une sonnette située à l'intérieur permet de contacter le médecin.

L'examen est pratiqué par un manipulateur et interprété par un médecin. Le manipulateur de radiologie, présent dans une cabine, observe le bon déroulement de l'examen et les réactions éventuelles de la personne. Il est parfois nécessaire de donner un anxiolytique, médicament qui soulage les angoisses des personnes claustrophobes. L'examen se pratique à jeun si une injection de produit de contraste est effectuée. L'examen dure entre trente minutes et une heure. "Chez les très jeunes enfants, ces examens sont réalisés à l'hôpital, à l'aide d'une sédation avec un anesthésiste sur place", précise le Dr Bourdrel.

L'IRM peut être effectuée avec ou sans injection d'un produit de contraste. Le produit de contraste peut être injecté dans une veine d'un bras afin d'observer plus précisément l'organe ciblé.

L'IRM est un examen complètement indolore.

Est-ce douloureux ?

L'IRM est un examen complètement indolore mais toutefois peu agréable en raison du bruit à l'intérieur de l'appareil et de sa durée. Sans oublier qu'il faut être parfaitement immobile. "Une sensation de chaleur peut être présente", rajoute le Dr Bourdrel.

Quels sont les risques ?

En raison du champ magnétique puissant, il existe certaines contre-indications comme la présence d'un pacemaker ou l'existence de certains types de valves cardiaques comprenant une partie métallique, de clips cérébraux, de prothèses ou prothèses auditives. Autre risque : la présence de stents vasculaire, y compris s'ils sont cérébraux.

Merci à Thomas Bourdrel, radiologue.